Réformes au niveau du système éducatif : Les élèves étaient  encore dans la rue   

Réformes au niveau du système éducatif : Les élèves étaient  encore dans la rue   

 

Les élèves des lycées et collèges de la ville de Ouagadougou ont battu le pavé le lundi 29 mars 2021, en direction du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN). Ils  protestent  contre les réformes des examens et concours scolaires. Pour ce faire, ils ont remis leur message au secrétaire général du ministère qui a promis le transmettre à qui de droit.

L’avenue de l’Indépendance était le lieu de convergence de plusieurs élèves des lycées et collèges de la ville de Ouagdougou. Postés devant le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) poings levés chantant l’hymne nationale, ces derniers manifestaient contre les nouvelles réformes entreprises par le gouvernement en lien avec l’organisation des examens du BAC et du BEPC, et la suspension des activités culturelles. Accueillis par des agents du MENAPLN, les élèves ont exigé la présence du ministre Stanislas Ouaro en personne afin de lui transmettre leurs doléances.  Dans la foule l’on pouvait entendre : «Nous sommes venus ce matin pour dire non à Ouaro, nous voulons comprendre pourquoi rien ne va plus dans le système éducatif burkinabè».

Selon Madi Ouédraogo, coordonnateur de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO), leur présence devant le MENAPLN est pour dire non aux nouvelles réformes du système éducatif relatives à l’organisation du BAC et du BEPC. «Lors d’une conférence de presse nous avons entendu le ministre dire que le BAC sera confié au ministère en charge de l’Education nationale», a- t-il expliqué. «L’on veut nous faire croire que la valeur du diplôme ne changera pas après son transfert de l’université vers le ministère. Si rien ne va changer nous trouvons que le  transférer  est un non-sens», a confié l’élève Madi Ouédraogo. Le BAC est notre passeport pour accéder à l’université et poursuivre nos études, mais avec le nouveau décret, nous voyons le rêve d’aller à l’université se briser, a-t-il regretté. Pour ce qui est du BEPC, les acteurs de notre éducation ont opté pour la suppression du sujet au choix pourtant le programme dans certaines matières est bien vaste, a-t-il poursuivi. En plus de tout cela le gouvernement a entrepris la suppression des examens blancs.

Toute chose qui n’est pas du goût des élèves. La délégation des élèves manifestants avec à leur tête le coordonnateur de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO), Madi Ouédraogo, dit avoir livré leur message au secrétaire général du MENAPLN. Ce dernier à son tour, a promis aux élèves de le transmettre au premier concerné. «A l’issue de cette manifestation si rien n’est fait, nous allons nous concerter et prendre des mesures fortes afin que soit levée cette mesure qui n’est pas bénéfique aux des élèves», a signifié le coordonnateur de l’AESO. En rappel, le 9 mars dernier pour les mêmes revendications des élèves de la ville de Ouagadougou avaient occupé certaines rues perturbant la bonne marche de la circulation.

Valentin Kaboré

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