Régime d’assurance maladie universelle :  Les populations du Nord et du centre imprégnées

Régime d’assurance maladie universelle : Les populations du Nord et du centre imprégnées

Dans le cadre de la vulgarisation du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU), le Ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale a poursuivi sa tournée, dans les régions du Nord et du Centre. C’était respectivement, le 17 mai à Ouahigouya et le 18 mai 2018 à Ouagadougou. La cérémonie était placée sous la présidence du ministre en charge de la fonction publique, Séni Mahamadou Ouédraogo.

Après les régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun, le Ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale a poursuivi ses tournées de vulgarisation du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) dans les régions du Nord et du Centre, les 17 et 18 mai 2018, respectivement à Ouahigouya et Ouagadougou. En initiant cette campagne de communication sur l’Assurance maladie universelle (AMU), le ministère en charge de la fonction publique, en partenariat avec les Ministères de la santé, de l’administration territoriale et de l’action sociale, souhaite la mobilisation et l’adhésion de tous les acteurs à la question de la protection sociale, afin que le bien-être des populations soit une réalité au Burkina Faso. Et c’est le secrétariat technique qui a présenté les caractéristiques et le fonctionnement du RAMU aux acteurs (autorités administratives, syndicats, OSC), dans ces régions. Mais avant, les maires de ces communes (Ouahigouya et Ouagadougou), ont apprécié le choix porté sur leurs communes pour la vulgarisation du RAMU. Les deux rencontres étaient présidées par le ministre en charge de la fonction publique, Séni Mahamadou Ouédraogo, qui s’est fait représenter par les gouverneurs du Nord, Hassan Sawadogo et du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo.

En parlant du RAMU, le gouverneur du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, a expliqué que le gouvernement a décidé de travailler à permettre à chaque Burkinabè d’accéder à un minimum de soins de santé. Ce qui selon lui, s’est matérialisé à travers ce RAMU, qui est en train d’être vulgarisé dans quatre régions-pilotes que sont le Nord, le centre, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins. Il soutient que les autorités régionales, provinciales et communales sont donc invitées à travailler à la mise en place de cette politique qui va permettre aux populations de pouvoir accéder à un minimum de santé. Il précise que le gouvernement a pris à cœur la santé des populations qui a été soumise dans le programme présidentiel et qui s’est traduite dans le référentiel de développement qui est le Plan national de développement économique et social (PNDES). Pour lui, c’est donc sa mise en œuvre qui en train d’être entamée, à travers cette campagne.

Permettre aux Burkinabè et étrangers de bénéficier de soins à moindre coût

Le secrétaire technique de l’assurance maladie universelle, Dr Yves Kinda, a indiqué l’esprit du RAMU qui se résume à une seule expression «solidarité nationale». Il explique que cette solidarité permettra à tous les Burkinabè, mais également aux étrangers présents sur le territoire burkinabè d’avoir accès à des soins de santé à des coûts abordables. Dr Kinda soutient que le démarrage des opérations de caisse nationale d’assurance maladie universelle, se fera de façon progressive, dans ces quatre régions et ce, en raison du coût élevé de la mise en place du RAMU. «De façon immédiate, quatre régions ont été privilégiées pour démarrer la couverture, mais on n’oublie pas pour autant les autres régions, parce qu’en partenariat avec le Ministère de la santé, nous sommes en train de développer un mécanisme pour offrir un panier alternatif aux autres régions en attendant que l’assurance maladie arrive avec un panier plein», a-t-il fait savoir. Mais en attendant, il affirme que l’assurance maladie va se jeter à corps perdu dans le travail de couverture de ces quatre régions. Dr Kinda informe que les Burkinabè des autres régions ne doivent pas se sentir lésés, car leur tour viendra.

Il mentionne qu’après cette campagne, les actions futures dépendront de la direction qui sera mise en place, mais au niveau de la direction du secrétariat technique, ils vont anticiper sur le travail d’immatriculation qui va arriver car soutient-il, une grande partie de la population n’est pas immatriculée au registre d’état civil. A l’écouter, l’assurance maladie doit être vue comme un mécanisme nouveau qui viendra profiter de l’existant, mais qui va devoir développer des initiatives pour que chaque Burkinabè ait un numéro d’immatriculation. Mais, le plus important pour lui, c’est que le Burkinabè comprenne d’abord, ce que c’est que le RAMU. En somme, il s’est dit satisfait de la réceptivité des populations, parce que les questions qui ont été posées dans les différentes régions ont été pertinentes. Cependant pour Dr Kinda, la satisfaction ne sera totale que lorsqu’à son retour sur le terrain, les populations démontreront qu’elles ont bien compris d’une part le bien-fondé de cette politique d’assurance maladie universelle et d’autre part, qu’elles seront prêtes à les accompagner dans l’opérationnalisation.

Après avoir suivi, pendant plus de deux heures, les différentes communications des techniciens du RAMU, le gouverneur de la région du Nord, Hassan Sawadogo, a apprécié cette démarche du ministère en direction des populations de la région du Nord. Pour lui, cela a été une occasion pour les populations de pouvoir obtenir des informations utiles sur le RAMU. «Je pense que cela va impacter le comportement et la perception des populations de cette politique du gouvernement qui consiste à faire en sorte que les droits à la santé des populations soient assurés, de façon convenable», a-t-il dit.

A son tour, le secrétaire général de la concertation des acteurs de la mutualité sociale au Burkina, Patrice Tamousso, s’est dit ravi des initiatives entreprises actuellement pour l’opérationnalisation du RAMU. «Nous avons été associés à l’ensemble des concertations sur cette assurance maladie universelle et nous sommes vraiment contents aujourd’hui que cette initiative puisse voir le jour», a-t-il dit. Il précise que les acteurs mutualistes ont mis en place dans tout le pays des mutuelles de santé, mais il manquait justement cette volonté politique de pouvoir accompagner ce mouvement pour en faire une assurance maladie au niveau universel. «C’est une joie pour nous de savoir que l’assurance maladie sera opérationnelle, cette année», a-t-il renchéri . 

Pélagie OUEDRAOGO

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