Nouvelle embuscade meurtrière dans la région de l’Est. Selon une source sécuritaire locale, dans la journée du mardi 28 janvier 2020, six militaires burkinabè ont été tués dans une embuscade sur la route entre Madjoari et Pama, dans la province de la Kompienga.
«Une patrouille du détachement militaire de Madjoari a sauté sur un engin explosif sur l’axe menant à Pama. L’explosion a été suivie de tirs nourris», a expliqué cette source. «Au cours de cette attaque combinée, six soldats ont perdu la vie et au moins sept autres soldats sont portés disparus», a-t-elle ajouté. A en croire plusieurs sources, quelques temps après l’incident, des renforts terrestres et aériens ont été déployés dans la zone où des opérations de ratissage ont été organisées pour retrouver les militaires disparus et lancer la traque des assaillants.
Ce drame intervient soixante-douze heures après le massacre perpétré dans un marché à Silgadji près de Tongomayel dans la province du Soum. Le bilan de cette attaque que beaucoup d’observateurs qualifient d’expédition punitive des groupes armés terroristes contre les populations civiles, diverge d’une source à l’autre. Alors que plusieurs médias établissent le nombre des victimes entre 30 et 50 morts, le gouvernement, dans un communiqué rendu public en fin de soirée du mardi 28 janvier 2020 (soit trois jours après l’attaque) a dressé un bilan de 39 morts. Cette lenteur serait due aux nombreuses mines enterrées sur les axes menant dans la zone du drame.
Depuis le début de l’année 2018, le Burkina Faso fait face aux assauts répétés et de plus en plus violents des groupes armés terroristes. Selon un décompte non-officiel, ces violences ont fait environ 800 morts et près de 600 000 déplacés depuis 2015. Selon l’ONU, 4 000 personnes ont été tuées en 2019 dans des attaques djihadistes dans ces trois pays que sont le Burkina, le Mali et le Niger.
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