Plusieurs écoles et lycées de la ville de Gayéri, située à environ 300 km à l’est de la capitale burkinabè Ouagadougou, se sont refermées lundi matin, après la découverte d’un message de menace de mort à l’endroit des enseignants et des professeurs, a rapporté lundi l’Agence d’information du Burkina (AIB).
« Je vous préviens. Nous allons venir le 14 novembre 2018 dans la province de Gayéri pour vider les élèves. On ne veut pas venir trouver un enseignant ou les professeurs. Si on les trouve, c’est la mort. Bonne chance à vous », a-t-on écrit dans le message. « A deux jours de la supposée date fatidique, les écoles primaires et les lycées de Gayéri, ainsi que ceux des localités environnantes, ont fermé leurs portes par mesure de prudence » a-t-on constaté.
Depuis la rentrée des classes en octobre, plusieurs écoles ont été incendiées et des enseignants ont reçu des menaces de la part d’individus armés, leur demandant d’abonner l’enseignement scolaire classique au profit de la lecture du Coran.
« Des enseignements affectés dans certaines zones sensibles se sont retournés à Ouagadougou, depuis longtemps », a expliqué un responsable syndical, ajoutant que les enseignants se sentent abandonnés et en insécurité.
Au cours de l’année scolaire 2018, plus de 520 établissements scolaires au Burkina Faso ont été fermés, avec près de 56 000 élèves privés de leur droit à l’éducation, du fait de cette menace terroriste, selon les chiffres officiels. Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à la montée de l’insécurité et des attaques terroristes sur son territoire qui ont fait depuis plus de 230 morts, selon les autorités. La capitale du pays a été la cible de trois grandes attaques qui ont fait plusieurs victimes en moins de deux ans.
Après le Nord, la menace terroriste s’est progressivement étendue vers plusieurs autres régions, notamment le sud-ouest et l’est du pays, respectivement frontalières de la Côte d’Ivoire et du Ghana d’une part, du Niger, du Bénin et du Togo d’autre part.
Notons que le poste de gendarmerie de Partiaga, situé dans l’est du Burkina Faso, a été la cible d’une attaque armée, dans la nuit de dimanche à lundi, sans faire de victime, a-t-on appris de sources sécuritaires et locales. « Les assaillants arrivés dans la nuit de (dimanche) ont été repoussés grâce à la détermination des éléments en poste », a confié une source policière précisant qu' »aucune perte en vie humaine n’a été déplorée ».
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