Région de l’Est (Tanwalbougou) : de nouvelles arrestations suscitent les inquiétudes du CISC

Région de l’Est (Tanwalbougou) : de nouvelles arrestations suscitent les inquiétudes du CISC

Hier lundi 29 juin 2020, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a exprimé son indignation face à de nouveaux cas d’arrestations opérées dans la commune de Tanwalbougou, province du Gourma. Selon l’organisation, il s’agirait d’«arrestation trouble» qui présagerait un drame en cours d’exécution.

«Le lundi matin, 29 juin 2020, des Forces de défense et sécurité (FDS) viennent de débarquer chez le Cheick de Tanwalbougou. Plusieurs personnes civiles viennent d’être arrêtées. Cette famille du guide religieux avait accueilli les familles victimes et déplacés des tueries de Tanwalbougou du 11 mai 2020. Le motif des arrestations de ce matin n’est pas encore connu et rien n’est notifié à la famille», dénonce le collectif.

«Le CISC attire l’attention des plus hautes autorités administratives et de la hiérarchie militaire, à tout mettre en œuvre pour que ces personnes arrêtées ne subissent pas le même sort que ceux qui avaient été arrêtés le 11 mai 2020 à Tanwalbougou, en plein marché et 12 corps avaient été convoyés le lendemain à Fada sans que les conditions de leur mort ne soient situées à ce jour»,  souligne le communiqué.

Rappelons que 12 civils, tous présumés terroristes avaient trouvé la mort au sein de la Brigade de gendarmerie de Tanwalbougou dans des conditions non élucidées dans la nuit du 11 au 12 mai 2020. Dans un communiqué, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Fada N’Gourma avait commandité une enquête dont les conclusions n’ont pas permis d’établir avec exactitude la cause de la mort des 12 victimes. Selon ledit communiqué du procureur du Faso, Judicaël Kadeba, ils sont morts dans leurs cellules, alors que plusieurs personnes proches des familles des victimes, mais aussi le CISC avaient pointé des exécutions par balles. Au lendemain de ce drame qui a nourri la polémique, le procureur général près la Cour d’appel de Fada N’Gourma, Rasmané Bikienga livrant les résultats de l’enquête, avait indiqué qu’aucune trace de balle n’a été aperçue sur les dépouilles des 12 présumés terroristes.

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