La région du Centre-Nord a de nouveau été la cible d’une incursion meurtrière d’hommes armés non identifiés. Selon plusieurs sources concordantes, au moins une quinzaine de civils ont été enlevés et exécutés par des éléments d’un groupe armé terroriste dans le village de Wintogkuilga, dans la commune de Pissila, province du Sanmatenga (région du Centre-Nord). Les mêmes sources indiquent que les faits se sont déroulés dans la journée du dimanche 4 octobre 2020. Trois jours après l’incident, aucune source officielle n’a confirmé l’exécution des personnes enlevées et aucun corps n’a jusque-là été retrouvé malgré les multiples opérations de ratissage des Forces de défense et sécurité (FDS).
Mais à en croire des témoignages, c’est de retour du marché de Pissila, à une trentaine de kilomètres de Kaya, que des habitants du village de Wintokuilga ont été pris dans un guet-apens tendu par une vingtaine d’assaillants armés. Après un tri, les assaillants auraient ordonné à quelques personnes de reconduire les femmes à Pissila avant d’embarquer les hommes du groupe dans des directions différentes. Ces derniers se verront dépossédés de leurs téléphones par un garçonnet de 10 ans. Ils prendront ensuite le soin de ligoter leurs otages avant de les séparer. C’est au bout d’un certain moment que des coups de feu seront entendus de part et d’autre. Tour à tour, les assaillants qui s’étaient scindés en deux groupes tirent les otages. Après des tirs nourris, explique une source, ils conclurent à la mort de tous les otages et quittèrent les lieux. Quelques instants après leur départ, un miraculeux parmi les otages qui avait fait le mort réussira à regagner le premier village où il sera pris en charge avant d’être transféré vers le CHR de Kaya.
Notons que jusque-là, le nombre exact des victimes de cette nouvelle attaque, n’est pas déterminé. Mais les recoupements font état de plus de 15 morts recensés dans deux localités, Witogkuilga et Tangkienga.
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