L’opération a été savamment préparée et mise en œuvre avec la rigueur qui sied pour lui garantir un plein succès. Il s’agit de la dernière opération militaire d’envergure contre les repaires de terroristes dans les régions du Nord et du Sahel. «Houné», dignité en langue fulfuldé lancée depuis le 5 mai dernier a permis de mettre en déroute plusieurs centaines de terroristes, de détruire quatre bases terroristes et de récupérer divers matériels abandonnés par ces derniers dans leur fuite. Selon plusieurs sources concordantes, au moins une vingtaine de terroristes ont été neutralisés au cours de cette opération qui se poursuit et qui a réuni les armées, de terre, de l’air et de la gendarmerie nationale. Il s’agissait de mettre fin à l’expansion des groupes armés terroristes de plus en plus actifs dans ces zones.
C’est la troisième fois que l’armée burkinabè procède à une opération militaire d’envergure pour contrer les terroristes qui écument les régions du pays. L’opération «Houné» intervient donc plus de deux ans après l’opération «Otapuanu», (foudre) (Gulmacéma) menée dans la région de l’Est en mars 2019, et une année après «Ndofu», «déraciner» (fulfuldé) lancée en mai 2019 dans la région du Sahel. Si l’opération «Otapuanu» avait permis de chasser les groupes armés de plusieurs localités de la région, «Ndofu» n’avait pas eu l’effet escompté.
Depuis plusieurs semaines, des vidéos devenues virales et mettant en scène des hommes armés face à des populations civiles enflamment la toile et suscitent plusieurs réactions. On y aperçoit des civils négocier une «trêve» avec des membres des groupes armés venus en masse. Sur d’autres images, on voit des hommes armés parader dans la ville en toute impunité. Selon plusieurs sources, ces images auraient été tournées dans des villages de la région du Nord.
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