Région du Sahel : dix policiers tués et trois autres blessés à Sebba

Région du Sahel : dix policiers tués et trois autres blessés à Sebba

Triste nouvelle pour la police nationale qui vient de subir sa plus lourde perte depuis le début des attaques terroristes en 2015. Dans la matinée du samedi 29 février 2020, dix policiers ont été tués et trois autres blessés dans l’attaque du commissariat de police de la localité  (Sebba) et du détachement militaire. Selon plusieurs sources, le commissariat de police a été la principale cible de cette attaque «d’envergure».

Les assaillants, à en croire ces sources portaient des tenues des forces armées burkinabè. «Ils ont attaqué le commissariat de police et le détachement militaire de façon simultanée. Et aux différentes sorties de la ville, les assaillants avaient postées des combattants avec des roquettes», explique une source sécuritaire.

Selon un bilan officiel dressé par la direction générale de la police nationale, l’attaque a fait 10 morts et 3 blessés dans les rangs de la police et constitue la plus lourde perte enregistrée par la police burkinabè au cours d’une seule attaque.  Avant de lancer l’assaut contre la ville, les groupes armés ont d’abord saboté les installations de télécommunication. Par ailleurs, l’attaque a causé d’importants dégâts matériels. Dans leur repli, les assaillants ont emporté de l’armement et du matériel roulant.

Rappelons que le 10 février dernier, des hommes armés avaient abattu un civil et enlevé sept personnes au domicile d’un pasteur dans la même localité. Les corps de cinq d’entre elles avaient été retrouvés trois jours plus tard à la sortie de la ville.

Réagissant à cet incident, l’UNAPOL a invité «le gouvernement à mettre un terme à son tâtonnement et sa tergiversation et à doter convenablement les policiers d’armes appropriées car ils sont engagés dans cette guerre au même titre que les forces armées». Le syndicat a aussi exhorté à voter dans l’urgence une loi de programmation dans le domaine sécuritaire afin d’augmenter de façon générale le niveau d’équipement des forces de sécurité intérieures car la seule loi de programmation militaire ne saurait garantir une sécurité optimale du peuple burkinabè.

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