Région du Sahel : le musée Oursi Hu-Beero  (Oudalan) cambriolé

Région du Sahel : le musée Oursi Hu-Beero  (Oudalan) cambriolé

Triste nouvelle pour le tourisme burkinabè et la province de l’Oudalan qui abrite le musée Oursi-Hu-Beero, victime d’un cambriolage. L’information a été donnée par les services de communication du musée Oursi Hu-Beero dans une note rendue publique sur la page Facebook dudit mussée. Si la publication ne fait pas cas des éventuels auteurs de cet acte, les regards sont tournés vers les groupes armés terroristes qui écument cette partie du pays depuis quelques années. En effet, ce musée, qui fait partie des sites touristiques les plus en vue du pays, est situé dans la zone d’influence des principaux groupes terroristes du Sahel notamment le Al-Qaïda au Maghreb Islamique et (AQMI) et l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).

Avant la dégradation du climat sécuritaire (intervenue en 2015) dans cette localité, le musée Oursi-Hu Beero faisait  la fierté de la province qui accueillait des centaines de touristes par an.

Selon l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB), le musée Oursi Hu-Beero est un projet de préservation de la culture d’un site archéologique exceptionnel. «Le site, datant d’environ 1 000 ans après JC, se compose de vestiges d’architecture en briques de terre crue, chose extrêmement rare dans l’archéologie du Moyen-Âge ouest-africain», précise l’ONTB. La nature intacte du site et de ses expositions de biens ménagers, des outils et des armes en font un site du patrimoine archéologique d’importance nationale et internationale. Construit selon la technique des voûtes nubiennes (tout en terre), le musée présente une exposition fort intéressante, avec vue sur les dunes de sable et la grande marre. Des photos accompagnées de textes bien documentés présentent l’histoire du commerce dans la région (sel, or et esclaves) et donnent des explications détaillées sur les fouilles du site d’Oursi, menées par des archéologues allemands et leur équipe burkinabè en 1997.

Les touristes y découvrent des habitations sous terre, des céramiques, des pointes de lance, des bijoux, des squelettes… et des chaînes d’esclaves.

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