Région des Hauts-Bassins : Le haut-commissaire annonce la destruction des QG des Koglwéogo

Région des Hauts-Bassins : Le haut-commissaire annonce la destruction des QG des Koglwéogo

Le bras de fer qui s’est installé entre la confrérie des chasseurs Dozos-Koglwéogo est en passe de connaître un dénouement.

Plus d’une semaine après les dernières frasques des nouveaux justiciers populaires, dans la commune de Karangasso-Vigué, où une femme accusée de vol avait été dénudée sur la place du marché, les choses se sont accélérées. Après l’ultimatum lancé par les chasseurs traditionnels à ce groupe pour quitter la zone, et la sortie «malheureuse» du maire de la commune, c’est le haut commissaire du Houet, Lamine Soulama qui est sorti de sa réserve pour siffler la fin des tergiversations. En mission dans la commune où il a eu une rencontre avec les chefs de la confrérie Dozo, le haut commissaire du Houet a annoncé la destruction des quartiers généraux des Koglwéogo installés dans la région des Hauts-Bassins, communément appelée Grand-Ouest. Rappelant, l’arrêté ministériel, du 10 janvier 2017, pris au temps fort des velléités d’installation des groupes d’autodéfense dans cette région, Lamine Soulama a réaffirmé l’opposition des autorités administratives à toute implantation de ces derniers.

. Interrogé sur l’absence des Koglwéogo le haut commissaire a affirmé qu’il ne pouvait pas recevoir ceux que la loi ne reconnaît pas.

En rappel, les Dozos de Karangasso-vigué, avaient sommé les Koglwéogo de quitter le village avant minuit, le mercredi 7 février 2018. Cette décision a été prise mardi lors d’une rencontre entre le chef de canton de Karangasso-vigué, les notables et des personnes qui auraient été victimes de sévices corporels infligés par les Koglwéogo.

Pourtant, le maire Saidou Sana serait favorable à l’implantation des Koglwéogo dans la zone. Pour lui, leur présence n’empêcherait pas les dozos de travailler. Bien au contraire, les deux groupes lutteraient pour la même cause, celle de la protection et de la sécurité des personnes et des biens. «Si les Koglwéogo persistent, ce qui n’est pas souhaitable va arriver», avait prévenu Bamori Ouattara, chef de canton de Karangasso-vigué. Les dozos de la localité ont sommé les membres du groupe d’autodéfense de quitter le village situé à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso avant minuit ce mercredi.


Image d’illustration

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR