Réinhumation des restes de Thomas Sankara et Cie : Le président du CNR et ses 12 compagnons rejoignent le Mémorial au Conseil de l’Entente 

Réinhumation des restes de Thomas Sankara et Cie : Le président du CNR et ses 12 compagnons rejoignent le Mémorial au Conseil de l’Entente 

Ce jeudi 23 février 2023, les restes de Thomas Sankara et ses 12 compagnons ont été inhumés dans les caveaux au Mémorial Thomas Sankara ex-Conseil de l’Entente en présence du Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla et du président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane Bougouma. C’est une cérémonie solennelle et sobre, pratiquement fermée et réservée à la stricte intimité des familles. Comme on s’y attendait, la famille Sankara était divisée puisque Valentin, le frère et Mousbila, l’oncle y étaient. Par contre, Blandine, la sœur cadette absente. Quant à celle de Paulin Bamouni, elle a gagné la «guerre» du cercueil, mais comme annoncé par sa fille Céline, elle était aussi non présente. Thomas Sankara et ses 12 compagnons ont rejoint hier le Mémorial éponyme pour l’éternité.

 

Il est 8 heures au Mémorial Thomas Sankara ce jeudi 23 février 2023 à Ouagadougou. En attendant le début effectif de la cérémonie, les journalistes sélectionnés pour la circonstance sont autorisés à faire des prises de vue des cercueils exposés, ainsi que les caveaux des 13 martyrs. Après cela, ils ont été priés de quitter les lieux afin que la cérémonie se déroule dans la stricte intimité  des familles. De l’extérieur, on pouvait entendre le prêtre prononcer l’homélie et les musulmans effectués des prières pour le repos des âmes des disparus. En rappel, le jeudi du 15 octobre 1987, Thomas Sankara et ses 12 compagnons d’infortune connaissaient une mort sanglante et une inhumation dépeinte de tout humanisme. Ils ont été enterrés à la hâte par des prisonniers de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Hier 23 février, le père de la révolution et ses camarades ont eu droit à des honneurs dus à leur rang et été inhumés dans les règles de l’art avec toute la dignité qui y va.

La famille Sankara comme on s’y attendait, était divisée puisque Valentin, le frère et Mousbila, l’oncle y étaient. Par contre, Blandine, la sœur cadette, absente. En effet, elle avait demandé que la réinhumation se passe au cimetière de  Dagnoën ou au jardin de l’Amitié mitoyen à la place des Nations unies. Chose qui a été refusée par les autorités. La famille de Paulin Bamouni quant à elle, a vu sa requête acceptée, à savoir l’inhumation avec un cercueil livré par elle. Pour les dépositaires des us et coutumes, consultés par le gouvernement, il est indiqué que les intéressés soient inhumés là même où ils ont trouvé la mort de façon sanglante. On ne s’imaginait pas qu’après que justice lui soit rendue, des bisbilles naîtront quant à l’endroit où il devrait être à nouveau inhumé. Bien que la famille n’ait pas marqué sa présence à cet évènement, on est tenté de se demander si les enfants du président du CNR se recueilleront un jour sur la tombe de leur père ? Car depuis son assassinat, en passant par son procès jusqu’à son inhumation, les rejetons du père de la Révolution ne se sont jamais manifestés. Cette cérémonie solennelle, espérons-le, mettra fin à de longues années de polémiques aussi bien autour de son assassinat que du lieu de sa rénihumation. Que ses idéaux perdurent pour des siècles et des siècles et que les brouhahas se taisent à jamais ! 

Omar SALIA

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