Rejet des 3 années de Transition au Niger par la CEDEAO : Rien n’est donc réglé !

Rejet des 3 années de Transition au Niger par la CEDEAO : Rien n’est donc réglé !

Déjà, on savait qu’en nommant un gouvernement en pleine panne des médiations et en cultivant souvent certains actes comme le refus de recevoir des envoyés spéciaux de la CEDEAO, les rapports avec l’organisation sous régionale ne peuvent que se distendre. Cependant, lorsque la semaine passée, le médecin personnel du président Bazoum a pu le voir, et quand le 19 août dernier, les missi dominici de la CEDEAO ont pu rencontrer le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani et le président Bazoum, on espérait que les militaires de Niamey avaient pris résolument le chemin du dialogue et certains va-t’en- guerre qui cautionnaient l’éventualité d’une intervention s’était mis à dire qu’elle était inutile, coûteuse et surtout source de douleur.

Mais voilà qu’avec le grand oral du général Tiani qui propose sa «transition» de 3 ans, «un dialogue inclusif de 30 jours», tout en mettant en garde la CEDEAO et tous les partisans de l’intervention qu’ils trouveront dans cette éventuelle équipée et face à eux, un peuple déterminé à défendre son territoire. Réponse de la CEDEAO, qui visiblement n’accepte pas cette Transition et la trouve même être une sorte de énième provocation des putschistes. La CEDEAO se dit être désabusée par ce qui semblait être une ouverture. Mais avec ce chronogramme transitionnel qui sera forcément à la sauce des militaires, l’organisation estime qu’en fait, les militaires de Niamey ont tout simplement biffé et la médiation et la 7e République, donc pour eux, «l’ère Bazoum» est révolue, place au pouvoir du CNSP. Exit donc la médiation ou un dialogue dont les termes sont imposés ?

En dictant un agenda, le CNSP semble faire fi d’un éventuel compromis politique et diplomatique. Et à la CEDEAO, le moins qu’on puisse dire après 48 heures de battement, c’est que c’est inacceptable et donc en clair que l’option de l’intervention que d’aucuns disaient imminente reste valable. Rien n’est donc réglé au Niger, et croisons les doigts que la sagesse et le discernement puissent prévaloir.

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