Relations exécrables France-Algérie : Les Accords de 1968 sur le billot !

Relations exécrables France-Algérie : Les Accords de 1968 sur le billot !

Ceux qui croyaient que la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental et la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Maroc, seraient la goutte d’eau qui fera déborder le vase dans les relations complexes entre la France et l’Algérie, ont tout faux. Idem même pour le délicat dossier Boualem Sansal. C’est plutôt avec le terroriste de Mulhouse, qu’on frôle la rupture ou plus exactement, la dénonciation des Accords de décembre 1968.

François Bayrou, le premier ministre français a tapé hier du point sur la table, sous forme de sommation à l’Algérie : Après une réunion d’un comité interministériel qu’il a présidé, sur la question des asiles, de l’immigration, des OQTF et surtout des actes criminels des OQTF, la France a décidé par une directive et 9 règlements de régenter d’une façon assez directe la question de l’asile qu’elle trouve dévoyée !

Et principalement, l’Algérie est visée, et la salve «bayrouiste» est tombée : sous 1 mois à 6 semaines, si l’Algérie n’accepte pas «la liste d’urgence», entendez tous les OQTF et autres expulsés de l’Algérie, que ce pays refuse d’accueillir, si ce délai expire et qu’Alger n’a pas changé de posture, c’est l’Accord de 1968, liant les 2 pays qui sera retoqué, comprendre dénoncé. Et c’est l’acte ignoble de Mulhouse qui a suscité cela.

L’une des mesures de cet Accord vieux de 56 ans, ce sont les avantages que bénéficient beaucoup de personnalités algériennes en matière de visa et de séjours en France. Elles ne seront plus la bienvenue. Fermeté migratoire, dureté vis-à-vis des imams boutefeux, reconduite des OQTF en Algérie, l’Accord de 1968 est sur le billot. Car on voit mal comment l’Algérie va déférer à ce coup de semonce. Tradition révolutionnaire, pétrie dans le moule Brejnevien, le système algérien n’obtempéra pas. Or, François Bayrou est obligé de mettre sa menace à exécution si c’est le cas, ou c’est Bruno Retailleau, son emblématique ministre de l’Intérieur qui rendra le tablier. Et il s’en trouvera fragiliser.

Cet accès de fièvre diplomatique Alger-Paris sur fond de crises mémorielles à répétition, de refoulements et de ressentiment côté Alger sur le Sahara occidental, montre qu’entre la France et l’Algérie, et de façon générale avec cette Afrique où elle a eu des relations particulières, ces micmacs diplomatiques, enseignent qu’il y a bien un impératif à revisiter le partenariat France-Afrique, bâti sur des valeurs et objectifs frappés d’obsolescence, de repoussoir par une jeunesse décomplexée. Tôt ou tard, l’Accord de 1968 sera revu.

La REDACTION

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