Depuis près de deux décennies quasiment qu’il dirige le Rwanda, Paul Kagame n’a pour habitude de faire des remaniements à tout bout des champs. Lorsqu’il installe une équipe, elle est soudée, compétente, et c’est pour la durée, car adossée à lui, le Bonaparte de 1994.
Mais lorsqu’il opère un changement d’équipe gouvernementale, même un petit réglage, comme celui qu’il vient d’effectuer le lundi 4 novembre, ce n’est pas le fruit du hasard : un poste de ministre de l’intérieur a été spécialement créé pour le général Patrick Nyamvuba, ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise.
Passent encore le remplacement du ministre des affaires étrangères Richard Sezibera, donné pour malade et en soins en Israël, par son collègue de l’environnement Vincent Birutu, ou encore les changements des titulaires des portefeuilles du sport.
Mais lorsqu’un poste-clé que celui de la sécurité qui n’existait pas auparavant est créé par cet homme, dont l’obsession sécuritaire est devenue une seconde nature, c’est qu’il y a un objectif précis à atteindre.
y-a-t-il de supposés menaces ou dangers contre l’homme mince de Kigali, pour qu’il mette en place un Big Brother pour le seconder ?
Toujours aux aguets, ayant un sens exceptionnel de sentir le danger, et la qualité d’anticiper, Paul Kagame a sans doute des raisons valables, et les missions au nouveau patron des sécurocrates, ne sera pas une sinécure.
S’agit-il de danger politique ? De menaces terroristes ? Seul l’énigmatique locataire d’Ugugwiro Village (siège de la présidence rwandaise) le sait. Mais une chose est certaine, au fil de quelques mois, on saura les tenants et les aboutissants de cette anticipation de «l’homme de fer» du Rwanda.
La REDACTION
COMMENTAIRES