Rencontre des groupes armés signataires de l’Accord de 2015 : une nouvelle chance pour le processus de paix ?

Rencontre des groupes armés signataires de l’Accord de 2015 : une nouvelle chance pour le processus de paix ?

C’est un nouveau pas que viennent de franchir les groupes armés signataires de l’Accord de l’Alger. Alors que la décision des autorités de Bamako d’entamer des négociations avec les groupes terroristes fait des vagues à l’international, Kidal a accueilli le week-end dernier, les groupes armés signataires de l’Accord de paix de 2015. 

Première du genre depuis que le Cadre stratégique permanent (CSP) a été porté sur les fonts baptismaux (par les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015), cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs délégations. Dans la même salle, les ex-rebelles indépendantistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et les groupes pro-gouvernementaux de la Plateforme qui juraient d’en découdre, il y a quelques encore. Au nombre de ces invités de marque venus apporter leur soutien à l’initiative, une délégation officielle nigérienne, des représentants de la médiation internationale, de la Mission de l’ONU, et d’une délégation de ministres maliens du gouvernement de Transition.

Pendant quarante-huit heures, il s’est agi pour les acteurs de l’Accord d’Alger de s’accorder sur les points de discorde afin d’apporter un coup d’accélérateur à cette feuille de route qui peine à connaître des débuts de mise en œuvre depuis 6 ans. Parmi les grandes décisions issues de ce raout, il ressort les points suivants :

De l’unification, de la coordination  et la mutualisation des efforts afin de mieux protéger les populations des régions du Nord. En somme, les membres de l’accord d’Alger veulent désormais œuvrer à tuer dans l’œuf leurs divergences à travers un cadre permanent d’échanges et de discussions.

Si tout se passe comme prévu lors de cette rencontre, ni Bamako encore moins l’opinion internationale n’aura à pointer un doigt accusateur aux groupes armés comme étant des «ennemis de la paix». En prenant donc les devants pour relancer le processus, ces groupes armés entendent envoyer un message de bonne volonté au gouvernement de la Transition qui ne veut rien négliger pour parvenir à la paix. Celui de donner un coup de fouet au processus en panne depuis 6 ans.

Doit-on conclure à une paix des braves après la tenue de cette rencontre ? Rien ne permet de l’affirmer avec certitude car tel le sable mouvant du Sahel, les groupes armés signataires de l’Accord de 2015, restent versatiles, imprévisibles  et difficiles à cerner. La prudence et la vigilance doivent donc être de mise pour éviter toute surprise désagréable.

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