Iyad Ag Ghaly, l’insaisissable chef de du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a-t-il enfin accepté de saisir la main tendue de Bamako depuis 2019 ? Selon plusieurs sources (médias) le 26 janvier dernier à Djounhane à près de 40 kilomètres de Kidal, plusieurs protagonistes de la crise sécuritaire au Mali notamment Al Ghabass Ag Intala, chef du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) mais également élément important du cadre stratégique permanent (CSP) et de la CMA, son frère Mohamed Ag Intallah, Amenokal de Kidal et membre du CNT, surtout le général El Hadj Gamou, patron du GATIA, le groupe armé pro-gouvernemental même si la présence physique de ce dernier n’est pas totalement confirmée par notre confrère, à tout le moins il y a un proche du colonel Assimi Goïta qui pourrait avoir été de ce cénacle rarissime pour ne pas être signalé.
Après la rencontre d’allégeance du 21 janvier dernier, voici encore Iyad Ag Ghaly qui fait parler de lui, cette fois en posture de quelqu’un qui veut discuter avec d’autres forces de la crise malienne et Bamako. Depuis les débuts des négociations issues du dialogue national inclusif en décembre 2019, Diocounda Traoré, le haut représentant du Chef de l’Etat IBK pour le Centre avait tenté l’aventure. Jusqu’à la chute d’IBK, les résultats de ce dialogue avec cette Katiba puissante qui a maille à partir désormais avec les combattants de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS), les résultats étaient mitigés. A l’avènement du pouvoir militaire, partisan de la lutte armée, nul ne s’attendait à une quelconque négociation avec le diable. Si on ne sait pas exactement si toutes ces personnes citées y étaient réellement, la matérialité de cette réunion prouve au moins que Iyad Ag Ghaly est peut-être entrain de changer son fusil d’épaule, à moins que ce ne soit une stratégie pour encore frapper. Certains y voient une opération de séduction du CPS, pour que ce dernier ne s’allie pas à l’EIGS, con pire ennemi et il semble que le CPS a donné son accord pour ce modus vivendi.
Au-delà peut-être d’une esquisse d’un dialogue accepté et assumé, il est probable que la vraie raison pour que Iyad Ag Ghaly se risque ainsi à se montrer par deux fois en quelques jours réside dans le fait qu’il sent que l’EIGS pourrait l’évincer dans ce Sahel où il fait figure de survivant, de ténor des Katibas, à qui on fait allégeance. Or même tué, Al Saharaoui laisse des combattants qui lui donnent du fil à retorde. L’icône du GSIM cherche-t-il des alliés contre l’EIGS ? A ce titre, peut-il aller jusqu’à traiter avec Bamako ?
La rédaction
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