Rentrée Gouvernement Albert I au Burkina : La Sécurité, les champs, l’économie locale suffiront au bonheur des Burkinabè

Rentrée Gouvernement Albert I au Burkina : La Sécurité, les champs, l’économie locale suffiront au bonheur des Burkinabè

Au fur et à mesure que les jours passent et que se dissipent les méandres du coup d’Etat du 24 janvier 2022, c’est à l’aune des actes de la Transition que les Burkinabè jugeront le gouvernement de  technocrates qui a fait sa rentrée ce samedi 5 mars 2022.

Les tâches qui attendent cette équipe sont immenses mais «pas hors de portée», a laissé entendre en substance, le premier ministre Albert Ouédraogo. Faisant échos aux propos de son premier ministre, le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a égrené les chantiers prioritaires au gouvernement confiés qui vont de la lutte contre le terrorisme à la restauration de l’Etat en passant par la refondation, l’assainissement des mœurs politiques, le chef de l’Etat l’a fait en cultivant le même optimisme. Vaste programme que la Transition ne pourra pas tout accomplir. Comme face à des défis, on met la barre très haut pour être sûr de faire le maximum.

Et pour paraphraser les stoïciens, les Burkinabè le sont depuis quelques années «la sécurité, les travaux champêtres, et la relance de l’économie locale seront suffisantes pour faire le bonheur des citoyens ».

Le reste sera la cerise sur le gâteau ! Car restaurer l’Etat va avec la sécurisation des zones investées par les terroristes, et si l’opération «Mains propres» devenue serpent de mer sous Roch, parvenait à se réaliser et que les grands voleurs du Faso remettent un peu ce qu’ils ont préempté dans les caisses de l’Etat, ce serait à applaudir. Mais il ne faut pas rêver, la cessation des pratiques prébendières dénoncées depuis plusieurs années ne peut pas se faire en 36 mois ! C’est tout un système et ceux qui le perpétuent ont suffisamment les moyens et souvent sont imbriqués au sommet de l’Etat, qu’il est difficile d’agir, et si on ajoute le fait que ce nettoyage des écuries s’arrête là où on rencontre des amis, des parents, des connaissances … Enfin, la refondation de l’Etat sonne bien aux oreilles de l’opinion, ça fait tendance mais à la vérité, ce n’est pas le rôle de la Transition de la faire, encore qu’elle n’en aura pas le temps. On ne peut pas refonder le Burkina actuel en 3 ans ! Refonder, c’est d’abord déconstruire à la Jacques Derida c’est-à-dire détruire un peu et ensuite reconstruire ! Ici, on peut parler de ravaler certaines façades ! Quand une maison est croulante, soit on la rase et on construit une nouvelle, soit on la restaure, mais la restauration coûte souvent plus chère que la reconstruction, on l’a vu au Burkina avec la restauration de certains édifices qui ont coûté plus chers que si on devait en ériger d’autres. Par contre, on peut essayer d’inculquer certaines règles…

Quant à la réconciliation nationale, elle est consubstantielle à l’avènement d’un Burkina Faso de paix. Gagner la paix du territoire pour gagner celle des cœurs, à moins que ce ne soit le contraire, c’est cela l’approche réaliste.

Sécurité maximum, retour champêtre des déplacés internes, et relance de l’économie par l’apurement de la dette intérieure, car sans consommation interne, pas de paix, toutes choses qui feront peut-être entrer dans l’Histoire, l’officier mutin Damiba qui, à la tête d’une escouade de frères d’armes a pris le pouvoir le 24 janvier 2022 au Burkina Faso. Tout le reste n’amusera que la galerie, et plongera le pays davantage dans les abîmes. Un pays qui a déjà atteint le fond.

La REDACTION

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