Répartition du Fonds commun au trésor:  Le SNTPB crie à une «discrimination inacceptable»

Répartition du Fonds commun au trésor: Le SNTPB crie à une «discrimination inacceptable»

Le Syndicat national des travailleurs du trésor public du Burkina (SNTPB) a animé une conférence de presse, le samedi 17 février 2018, à Ouagadougou. La rencontre qui entre dans le cadre de sa rentrée syndicale,  a permis aux premiers responsables syndicaux de dénoncer une «discrimination moralement inacceptable» dans la répartition des éléments de motivation, à savoir le fonds commun.

Le partage du fonds commun divise les agents de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) du Burkina Faso. C’est du reste, ce qui est ressorti au cours de la conférence de presse du  Syndicat national des travailleurs du trésor public du Burkina (SNTPB), le samedi 17 février 2018, à Ouagadougou.

«Au trésor public du Burkina Faso, il y a un problème de partage des éléments de motivation», a indiqué le Secrétaire général (SG) à la formation syndicale du SNTPB,Alidou Bandahogo. Il a précisé que ces éléments de motivation concernent le Fonds commun(FC) qui a été arraché à l’issue de «haute lutte» menées par les agents du trésor public sans distinction. «Au mois d’avril-mai 2017, nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement. Et c’est l’application de ce protocole qui pose problème», a poursuivi  M. Bandahogo.

Selon ses explications, des agents, notamment ceux venant de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) estiment qu’ils sont des «super agent» et s’octroient 100% du FC, tandis que les autres (ceux qui n’ont pas fait l’ENAREF) se retrouvent avec 80% du fonds. «Moralement, cela pose problème, surtout quand on sait que c’est nous tous qui faisons fonctionner le trésor public», a martelé le SG à la formation syndicale.

Dans sa déclaration liminaire, le secrétaire général du SNTPB, Patrick Honoré Ouoba, a relevé que «l’application des retombées de la lutte d’avril et mai 2017 a entraîné la discrimination, l’humiliation et le ressentiment dans l’administration du trésor public».Et de renchérir que «la détérioration du climat social a amené la convoitise, la suspicion et la méfiance entre les agents de la même direction générale».

Prêts à défendre ses intérêts

C’est à juste titre que M. Ouoba interpelle Madame la ministre de l’économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sory, à «ramener la sérénité, l’harmonie et l’efficacité pour l’atteinte des objectifs assignés à la DGTCP».

Parlant des «tentatives de suppression des éléments de motivation», le responsable syndical a invité tous les travailleurs du Ministère en charge des finances, en général et du trésor en particulier, à «garder leur sérénité et à ne pas se fier aux allégations et aux rumeurs». Toutefois, Patrick Honoré Ouoba a fait observer que dès lors qu’il s’agira de suppression des éléments de motivation, le syndicat est prêt à défendre ses intérêts. Il a invité tous les adhérents et sympathisants du syndicat à «se tenir prêts à répondre à tout appel que le Bureau national viendrait à lancer».

Selon le SG à la formation syndicale, Alidou Bandahogo, le syndicat a été créé en 2007, sous l’appellation Syndicat national des travailleurs du trésor du Burkina (SYNATB).En juillet 2016, le SYNATB etle Syndicat autonome des agents du trésor (SATB)  ont fusionné pour aller en grève. «La nouvelle dénomination SNTPB est intervenue, lorsqu’il y a eu la trahison, à l’issue de cette grève», a expliqué M. Boundahogo.

La conférence de presse de ce samedi s’est inscrite dans le cadre des activités de la rentrée syndicale du SNTPB, effectuée sur ce thème: «Pour une administration plus juste et harmonieuse».

Alexandre TRAORE

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