Réquisition de l’or dans les mines de Bissa Gold et de Mana par l’Etat burkinabè : les dessous d’une préemption

On en sait plus sur la décision du gouvernement burkinabè de réquisitionner une partie de l’or exploité par les compagnies minières. Selon Jeune Afrique, l’idée a germé en fin janvier lorsque le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a reçu les responsables des sociétés minière opérant au Burkina Faso et avait indiqué qu’il était de leur devoir de  participer à l’effort de guerre. Selon l’hebdomadaire, le montant de cette contribution a été évalué à 500 milliards de Francs CFA. Cette somme devra être repartie au prorata du nombre des mines exploitées par la dizaine de sociétés exploitantes qui n’ont pas trouvé d’inconvénients, mais qui trainaient les pas pour s’exécuter. C’est ainsi que le 15 février 2023, un hélicoptère de l’armée atterrit sur le site de la société Bissa Gold, filiale de la Société minière russe Nordgold. Les occupants de l’appareil expliquent qu’ils ont ordre de perquisitionner 300 kg d’or. Ils ne rencontrent aucune opposition et repartent vers Ouagadougou après avoir chargé ladite quantité d’or.

Plus tard dans l’après-midi, c’est au tour de la société canadienne Endeavour Mining d’accueillir les mêmes visiteurs. Cette opération qui a connu la collaboration de la douane s’est faite à Ouagadougou sur les stocks de société. Elle a concerné 200 kilogrammes d’or produit à la mine de Mana. Dans un communiqué, le gouvernement explique cette opération «de nécessité publique». La société percevra  une indemnisation correspondant à la valeur de l’or réquisitionné. «Cette transaction s’effectue aux conditions d’achat de l’or sur le marché international», assure le communiqué.

Selon JA, c’est au total 500 kilogrammes d’or qui ont été réquisitionnés par  l’Etat burkinabè. Et le journal de se demander pourquoi cette réquisition s’est faite dans l’urgence ? S’agit-il d’une action pour combler le manque de liquidités ?