2017 a vu des peuples africains se débarrasser par les urnes ou la force de leurs satrapes ou dinosaurs politiques comme en Gambie ou Ubu Jammeh a quitté le pouvoir chassé par les billes des urnes , l’Angolais José Eduardo Dos Santos a quitté son douillet fauteuil ou il était calfeutré depuis 38 années, de façon élaborée en organisant son depart en douceur ,tandis que le véteran de la lute anticoloniale au Zimbabwe Robert Mugabé a été poussé à la porte par ses camarades militaires et de la ZANU/PF après 4 décennies. Economiquement malgré des taux de croissance qu’on dit bons,les populations sont toujours engluées dans une paupérisation endémique.
Bouillonements politiques avec un fort besoin d’alternance de la part des jeunes, majoritaires sur le continent ont traversé de part en part l’Afrique en 2017,des évènements qui sont autant de quasi remake de revolutions arabes ou burkinabè en version light .
2017 aura été une autre annus horribilis côté sécuritaire dans par exemple 2 pays du Sahel ,le Burkina Faso et le Mali qui ont craphuté durement aidés par Barkhane la force française ,pour contrer les forces du Mal dans leur septentrion.
Quid de 2018 sur ce continent courtisé par l’Europe, la Chine et maintenant par la Russie de Poutine?
L’encéphalogramme politique et sécuritaire sera tout sauf plat sur les terres de Toumai. A commencer par la RDcongo qui a d’ailleurs entamé 2018 dans le sang:policiers et manifestants tués,messe catholique dispersée et 12 enfants de choeur alpagués en cette Saint-Sylvestre 2017. A ce premier anniversaire de l’Accord mort-né du 31/12/16, Kabila muscle advantage son système répressif se moquant royalement de son people , de l’Eglise qui pourtant par la CENCO était parvenue à trouver un gentlemen agreement pour dépêtrer le pays de cette sempiternelle crise. Hélas c’était sans compter avec la boulimie du pouvoir du locataire du palais de la Nation qui par la ruse et la force est parvenu à reprendre les cartes en mains en jetant aux orties cet accord et en reprenant l’exercice dans lequel il excelle:la repression.
Face à un Rassemblement de l’opposition orphelin du sphinx de Limeté et pataugeant dans des querelles d’ego surdimensionnés bref de leader …rassembleur, ,Katumbi,Dinkolo,Felix Tshisékédi et autre ne parvenant pas à se fixer au Congo ,il est clair que les militants sont eux aussi dans cet état d’esprit ,ce qui hypothèque lourdement une quelconque alternance au Congo. Alors y aura t-il des elections présidentielle ,législatives et locales en RDCongo le 23 décembre 2018 comme annoncé par le patron de la CENI Corneille Nanga;et surtout la présidentielle à laquelle ne prendra pas part Joseph Kabila interdit par la constitution? Toute la paix en RDC repose sur cette interrogation.
Le Togo n’a pas d’élection en 2018 mais c’est tout comme car depuis le 19 aout 2017 c’est bien de politique et d’élections qu’il s’agit avec les manifestataions qui secouent ce pays. Le president Faure Gnassingbé a été réélu en 2015 et c’est en principe en 2020 qu’il doit avoir une présidentielle. C’était sans compter sur un certain Tikpi Atchadam qui surgit de son Sokodé natal, et derrière lequel a rejoint l’opposition officielle qui reclame le retour à la Constitution de 1992 mais surtout le depart du chef de l’Etat. Ce dernier après les premiers moments de tatonnements a repris la main et s’il écarte “tout scénario insurrectionnel au Togo”, Faure est conscient que d’ici 2020 le Togo ne sera pas une longue rivière tranquille,malgré le dialogue qui se profile à l’horizon pour la simple raison que dans ce pays, il y a longtemps qu’on ne croit plus aux vertus de l’arbre à palabre. Les précédants ayant été des pièges à cons pour reprendre les propos d’un opposant. Avis de gros tempêtes sur le Togo donc ,même si la grande muette pour le moment veille le camp présidentiel! Bien d’autres pays tells le Cameroun, la Sierra leone auront des présidentiellles probématiques cette année tandis des legislatives très attendues sont aussi legion sur le continent.
Au Mali,dans 6 mois, Ibrahim Boubacar Keita (IBK) remettra son mandat en jeu. De nouveau candidat à sa propre succession, il est conscient que l’arène sera caillouteux et donc plus question de parler de “Takokélé” (1er tour KO) . Handicapé par un bilan pas du tout réluisant en termes de bonne gouvernance,et de reconciliation en particulier dans le Nord ou il ya une partition du Mali qui ne dit pas son nom IBK aura affaire à forte partie pour convaincre les Maliens que le meilleur reste à venir avec lui. D’ou ses actions fortes ces derniers temps avec le retour de l’ex president ATT dont on attend qu’il rende peu ou prou l’ascenseur à IBK et surtout ce remaniement intervenu la veille de la Saint Sylvestre qui est très calculé meme si l’on se demande pourquoi le nouveau PM Boubeye Maiga a reconduit pratiquement la meme équipe. Dure sur l’escalade de la colline escarpée du pouvoir en juillet pour IBK.
En restant sur le Mali on ne peut que penser à l’opération Barkhane qui n’attend que les 5000 soldats de la Force G5 Sahel pour la metre le pied à l’estrier sur ces dunes de sables . et envisage le départ car 5 ans de presence dans ce Nord de l’ex-Soudan français c’est long et couteux en vie et argent . Et sur ce registre là ,les yeux sont sont rivés sur le mois de Février pour la réunion sur la collecte des sous indispensables pour la pérénité de G5 Sahel. Les 5 pays concernés ne peuvent d’ailleurs que féliciter la France et le président Macron qui sont à la baguette pour qu’enfin G5 soit dans sa plenitude d’action .
On le constate ,2018 advient avec des questions que l’Afrique traine depuis les années précédantes et dont les résolutions pour certaines ne seront pas évidentes . Le Sahel sera toujours la proie des katiba islamistes .
Pourvu que la sagesse,le dicernement et la paix prévalent pour le plus grand bien des poulations.
Sam Chris
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