C’est la surprise, la seule peut-être de ce scrutin car ni le boycott de l’opposition, ni la bronca du Hirak n’en sont pas, encore moins le taux d’abstention qui culmine à 70% : la victoire du Front de Libération Nationale (FLN), au pouvoir, mais très affaiblie a obtenu 105 des 407 sièges de cette nouvelle chambre basse. Qui l’aurait cru ? Avec un Tebboune élu, mais ne possédant pas tous les pans du pouvoir, et surtout un FLN soupçonné d’être stipendié par le système Boutef, nul ne vendait cher sa peau.
Un retour, même s’il perd 50 députés par rapport au parlement sortant. Le FLN est talonné par les Indépendants qui engrangent 78 sièges, et du Rassemblement national démocratique (RND) avec 57 députés. Une configuration qui consacre le retour des vieux partis vomis par le Hirak, en particulier elle signe un retour d’une Nouvelle Assemblée qui pourrait être une quasi-sœur jumelle sous l’ère Boutef.
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) tendance islamiste que l’on donnait favorite n’obtient que 64 députés.
Comment expliquer que ces formations politiques censées être des officines de l’ancien régime raflent-elles la mise ? Où sont passées les rues noircies de monde ?
A vrai dire, le taux de participation dérisoire, 2 sur 3 Algériens ne sont pas allés aux urnes, et l’opposition aux abonnés absents sont les seules raisons de ce retour de partis reniés par les populations.
Du coup, si la crainte d’un parlement islamiste qui hantait le président Abdelmadjid Tebboune, est écartée, celui d’une ombrageuse présence d’une période qui refuse de s’en aller est bien là, et en boudant les isoloirs, les Algériens ont favorisé cette percée, et contribué à délégitimer davantage Tebboune. Quel gouvernement sera issu de ce parlement, qui ne pourra fonctionner que par alliances ? Le Premier ministre Djerad restera-t-il à la primature ? Quelle Algérie avec le FLN, sans l’opposition et avec un grand trublion nommé Hirak ?
La REDACTION
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