Avec la centaine de députés annoncée pour les législatives du 17 novembre dernier, le PASTEF, électoralement pavoise, et savoure une confirmation de la confiance renouvelée par les Sénégalais à son égard après la victoire de mars à la présidentielle. Cela signifie que l’accession au pouvoir du duo Diomaye-Sonko est le fruit d’une volonté populaire voulue et assumée par les électeurs !
Takku Wallu de l’ex-président Macky Sall, Samm Sa Kaddu du maire de Dakar, Barthélémy Dias et Jamm Ak Njarin de l’ex-premier ministre, Amadou Ba, tous se sont inclinés devant l’autorité du score majoritaire en félicitant dès dimanche soir le vainqueur, avant les résultats définitifs de la CENA, et au vu de leurs scores marginaux grappillés au gré de leurs fiefs et ce, malgré leur alliance pour «s’emparer» de Dakar.
Maintenant, que fera le PASTEF de cette victoire nette pour ne pas dire ce plébiscite ? Disons-le tout net, c’est ce que souhaitait le pouvoir actuel, non seulement pour convaincre, qu’il n’est pas là par hasard, mais ça donne également un boulevard au président Bassirou Diomaye Faye (BDF) pour dérouler son programme, avec justement une Assemblée nationale acquise. Le spectre de la cohabitation écarté, place au travail et c’est à ce niveau que cette victoire devient gênante :
1) D’abord, avec une telle majorité à l’hémicycle, rien ne devrait s’opposer à ce que les projets et propositions de Loi passent comme une lettre à la poste. Tout ce que décidera l’Exécutif, recevra le quitus du législatif pour le faire. Plus question de tergiversations, de flops ou de ratés. Les attentes des populations devraient être satisfaites en matière de résorption du chômage, surtout au niveau des jeunes. Par exemple, comment empêcher les itératives tentatives et mortelles et éperdues sur la Méditerranée pour aller en Europe ? La santé, l’éducation, la bonne gouvernance, sont aussi des domaines dans lesquels le PASTEF n’a pas droit à l’erreur, surtout qu’il a donné un carton rouge au régime précédent.
2) Cette victoire bien que faisant l’affaire du PASTEF est également ombrageuse, car désormais, en face il n’y a rien ! En démocratie, une victoire qui ne laisse aucune manœuvre à l’opposition est la voie royale pour tomber dans des travers. Trop puissant après ces législatives, ayant tous les leviers du pouvoir, et aucune voix discordante en face, le PASTEF se croira permis de faire tout ce qu’il veut. L’introuvable opposition qui se dessine au Sénégal gêne donc aux entournures la future gouvernance. Aphonie quasi certaine place Soweto, seuls les médias, la société civile et une intellegencia percutante pourront rappeler de temps en temps au PASTEF, ses embardées et ça c’est mauvais pour une démocratie! .
La REDACTION
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