Retour de l’AES au sein de la CEDEAO : le niet de Diop à Diomaye Faye

Retour de l’AES au sein de la CEDEAO : le niet de Diop à Diomaye Faye

 

 

 

Le retour des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’est pas pour bientôt.

 

Au lendemain de la tournée du président sénégalais Diomaye Faye dans les pays membres de la nouvelle organisation, suivi de l’optimisme quant à un probable retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger dans l’espace sous régionale, Abdoulaye Diop  le chef de la diplomatie malienne a opposé un refus. Le 2 juin dernier, en marge du Salon des médias, Abdoulaye Diop a réaffirmé la décision des trois pays membres de tourner définitivement le dos à la CEDEAO. Il a souligné que cette décision est «irréversible» et que les appels au dialogue de la part de la CEDEAO sont désormais trop tardifs. Abdoulaye Diop  déplore le fait que, quand le Mali appelait la CEDEAO au dialogue, l’organisation ait endurci les sanctions contre les pays dirigés par les militaires. «On a été demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui, n’est-ce pas trop tard ? Comment je vais parler à tous ceux qui viennent aujourd’hui dire il faut dialoguer, il faut admettre les erreurs commises et nous laisser prendre le chemin qu’on a pris», a martelé le diplomate malien.

Ces déclarations du ministre des Affaires étrangères du Mali, est une réponse à la requête faite par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye lors de sa visite de prise de contact à Bamako le 31 mai 2024. C’est donc un niet qu’oppose le ministre Diop au président Faye. En effet, le chef d’État sénégalais a exprimé son optimisme quant à une éventuelle réconciliation entre la CEDEAO et les pays du Sahel. «Nous ne devons pas nous résigner et dire qu’on ne peut plus rien faire. Il y a des difficultés, il faut parler aux uns et aux autres, et les comprendre. Et, à partir du niveau de compréhension et des écarts de position, voir ce qu’il est possible de bâtir à partir du socle qui est existant». «Je ne désespère pas de voir la CEDEAO repartir sur des bases nouvelles qui nous évitent la situation que nous traversons aujourd’hui», avait souhaité le chef de l’Etat sénégalais.

 

 La rédaction

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