Retour de Sophie Pétronin au Mali : Pourquoi recherche-t-on une ex-otage atteinte du   syndrome de Stockholm ?

Retour de Sophie Pétronin au Mali : Pourquoi recherche-t-on une ex-otage atteinte du   syndrome de Stockholm ?

Alors que n’importe quelle ancienne captive aurait mis du temps à retourner là où beaucoup n’y seront jamais revenus, Sophie Pétronin ancienne otage libérée le 8 octobre 2020, après 4 ans de captivité, est revenue au Mali depuis mars 2021, soit seulement 7 mois après avoir recouvré la liberté. Un retour qui soulève moult questions, surtout qu’elle est activement recherchée par la gendarmerie malienne.

Certes, on peut reprocher à la «bonne samaritaine de Gao» d’être revenue au Mali, sans visa, lequel lui a été refusé plusieurs fois, et c’est en tant que «clandestine» avec son fils qu’elle est rentrée à Bamako par la route via le Sénégal, au vu et au su de la police des frontières selon RFI et d’autres sources. Toujours selon ces sources, elle aurait vécu paisiblement à Bamako «d’où elle ne se serait jamais éloignée», alors que d’aucuns parlent d’un voyage à Sikasso.

Si oui, qu’est-elle allée faire à Sikasso, à l’heure où le Nord et le Centre du Mali sont devenus des no man’s land, après que Barkhane ait fait son paquetage ? Les sécurocrates maliens l’ont «signalée vers Sikasso» soit à 350 kilomètres dans le Nord-Est du Mali. Qu’y faisait-elle si l’info est avérée ?

Si l’on doit prêter foi à ce tropisme pour le lieu où elle risque encore un enlèvement, on parlerait de syndrome de Stockholm dont serait atteinte Pétronin, du fait de finalement aimer voir tomber amoureux de ses bourreaux, ici de ses ravisseurs. Ce qu’il faut démontrer (CQFD).

D’autres questions se bousculent sans doute dans le cortex des Maliens et des Français : pourquoi c’est après 7 mois présence au Mali qu’on recherche Sophie Pétronin ? Lui reproche-t-on quelque chose ? La soupçonne-t-on d’avoir des atomes crochus avec des katibas ? Pourquoi rechercher une personne qu’on dit être dans une adresse bien connue à Bamako ?

Une kyrielle de questions qu’on temporise tant du côté malien qui évoque un «quiproquo» à lever que du côté français qui parle d’un «acte non hostile» de la part des Maliens.

N’empêche qu’au-delà de toutes ces considérations, un détail intrigue, car lorsqu’elle fut libérée en octobre 2020, elle semblait avoir de l’empathie, voire une certaine fascination pour ses ravisseurs, si fait qu’à l’aéroport de Villacoublay, certaines des autorités venues l’accueillir à commencer par le président Emmanuel Macron, étaient estomaquées même gênés aux entournures, et dans l’incompréhension totale. Qu’elle pense toujours à «ses enfants abandonnés» dont elle s’occupait dans près de 20 ans, on peut comprendre, mais après les efforts du gouvernement et surtout de son fils Sébastien Chadaud-Pétronin, pour qu’elle hume l’air de la liberté, éprouver un tantinet de sympathie pour ces djihadistes (elle semble abhorrer ce vocable) et surtout penser à y revenir, cela crée forcement des suspicions qui peuvent expliquer aussi que la gendarmerie malienne soit sur le qui-vive après ce retour impromptu. Sacrée Pétronin, disent ceux qui la connaissent, on ne se refait pas surtout septuagénaire ! 

La REDACTION

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