Retour sur l’Accord de paix RD Congo-Rwanda signé à Washington :Petit pas pour Trump, grand pas pour les Grands-Lacs

Retour sur l’Accord de paix RD Congo-Rwanda signé à Washington :Petit pas pour Trump, grand pas pour les Grands-Lacs

 

 

Qu’un accord soit fragile, pas fait pour durer ou au contraire qu’il soit solide, le fait même qu’il ait été accouché, surtout après d’âpres discussions et des rebuffades, est en soi une étape importante vers l’entente. C’est le cas de celui signé ce vendredi 27 juin 2025 à Washington entre les ministres des Affaires étrangères de la RD Congo et du Rwanda, sous le magistère de Donald Trump.

En apposant leurs signatures respectives sur le document, la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner et son homologue du Rwanda, Olivier Nduhungirehe marquent ainsi le début théorique d’un processus de paix dans une région en proie aux guerres rebelles et à l’éclosion de mouvements armés depuis 30 ans. Avec des accalmies plus ou moins longues.

L’UA et l’ONU ont embouché le même cor pour saluer «une étape importante vers la paix». Pesé au trébuchet à Kinshasa et à Kigali, ce texte est diversement apprécié, selon qu’on est au pouvoir, dans l’oppositon ou proxi M23.

Ainsi, si dans la capitale congolaise, certains se mettent à accrocher leur espoir à cette paix qui se dessine, et ce, grâce à Donald Trump, les Saints Thomas ne manquent pas pour dire qu’il faut qu’ils voient pour croire. A juste raison, car ce n’est pas la première fois qu’un Accord de ce genre est signé, et non respecté, sauf que c’est une première sous la supervision d’un président américain et pas n’importe lequel, Donald Trump, lequel est direct, se fiche pas mal du politiquement correct, et parle le langage de la guerre, en disant que le monde est injuste, plein de conflits et souvent il faut la force pour combattre la force, et de ce point de vue, il est écouté. Toujours à Kinshasa, la classe politique dans son ensemble acquiesce, tandis que l’opposition, reste enferrée à l’absence d’une clause dans le texte condamnant le Rwanda. Alors que l’Eglise catholique à travers la CENCO estime qu’il faudra aussi regarder vers Doha question de muscler cet Accord.

A Kigali, on croit à l’Accord, pas à la capacité de la RD Congo de tenir ses engagements vis-à-vis de celui-ci. Telle le démantèlement des FDLR, supplétifs des FARC officiels. En vérité, on ne cessera de le répéter, cet Accord signé aux USA, reprend certains alinéas des processus de Luanda et Nairobi.

Chaque pays doit brider à défaut de supprimer ses éléments guerriers (FDLR, M23…). Et surtout le retrait du M23 de Goma est clairement mentionné dans le texte. C’est un petit pas pour Trump, dont l’attention est surtout focalisée sur le proche et le Moyen-Orient et la guerre Russie-Ukraine.

Mais, les terres rares et les métaux précieux, la locomotive Lobito-Katanga vaut bien aussi une paix dans les Grands-Lacs pour l’Amérique. Même à l’heure de l’endogeneité, in petto beaucoup estiment que c’est aux Rwandais et Congolais d’œuvrer à trouver une paix qui leur convienne. Sauf que depuis des décennies, ils n’y parviennent pas ! Mais, il ne faut rien désespérer, voilà 6 groupes dont  le CODECO  qui ont signé un protocole de paix à Bunia.

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