Retrait de la CEDEAO : le Niger revient sur les raisons de la rupture avec l’organisation

Retrait de la CEDEAO : le Niger revient sur les raisons de la rupture avec l’organisation

Le retrait des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était au centre d’une sortie du chef de la Transition du Niger. Dans la soirée du dimanche, le général Abdourahamane Tiani, s’est exprimé sur les raisons de la rupture avec la CEDEAO. Sur les antennes de la RTN, le chef de l’Etat nigérien, a regretté les sanctions iniques prises par l’organisation sous régionale à l’encontre de son pays. «La CEDEAO menaçait le Niger d’une agression militaire armée, et le poids de massacre des Nigériens» est inacceptable, a avancé le général Abdourahamane Tiani dans une longue interview sur RTN.

«Le peuple nigérien a été dépourvu de tout: les produits pharmaceutiques, le minimum vital, l’énergie électrique», a-t-il énuméré, en référence à l’embargo que la CEDEAO avait imposé fin juillet 2023 en réponse au coup de force dans le pays et à la destitution de Mohamed Bazoum. «La CEDEAO ne répond plus au but initial, soit la promotion de la coopération économique et intégration», selon lui. «Nous avons décidé, il est temps de sortir de cette organisation de laquelle les États auraient dû sortir en 1991», a déclaré le général en considérant que «la France a pris le contrôle de notre organisation» suite à l’adoption de la Déclaration des principes politiques en juillet 1991.

Lors de cette interview, le général Tiani, a également évoqué la possibilité de créer une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali, y voyant une étape vers la «fin de la colonisation» française.

«La monnaie est un symbole de souveraineté», a insisté le général Tiani, affirmant que les États de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’engagent dans un processus de «récupération totale de leur souveraineté».

Cette nouvelle monnaie pourrait remplacer le franc CFA au sein de l’AES. Le franc CFA est actuellement utilisé par huit pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Les critiques virulentes de ces trois pays contre le franc CFA pourraient également les amener à quitter l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En novembre, les ministres de l’économie et des finances de l’AES ont recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement. La déclaration du général Tiani intervient deux semaines après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

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