Retrait de la Licence de Joliba TV : La Maison de la presse et les OPM du Mali se rebiffent

Retrait de la Licence de Joliba TV : La Maison de la presse et les OPM du Mali se rebiffent

 

 

C’est pour ainsi dire une seconde victoire du CSC du Burkina, lequel, après avoir obtenu la tête de Issa Kaou Djin, peut se satisfaire de l’oukase des autorités maliennes contre la chaîne télé où a été diffusé l’objet du délit : Joliba TV, dont la licence a fait l’objet d’un retrait ce 23 novembre 2024. A l’évidence, le Mali n’entend pas s’arrêter à la seule sanction contre l’homme politique malien Issa Kaou, qui a été interpellé et qui sera dans le box des accusés en février 2025.

La HAC du Mali a donc retiré la licence de Jolibab TV News, dans la lignée de la plainte de sa consœur du CSC du Burkina Faso. Levée de bouclier à Bamako, notamment de la Maison de la presse des Organisations professionnelles des médias (OPM) du Mali, qui pointent une «atteinte à la liberté de le presse», et juge la décision de la HAC attentatoire à «2 piliers fondamentaux d’une démocratie fonctionnelle» : le pluralisme médiatique et la liberté d’expression.

Selon ces 2 institutions, si délit il y a eu la sanction est «disproportionnée». Et met en lumière la «pression croissante sur les médias en Afrique de l’Ouest». Pour autant, Maison de presse et OPM du Mali ne désespèrent point et comptent ériger une commission ad’ hoc afin de plaider la cause de Joliva TV News.

Et en cas d’échec, la Maison de presse et les OPM comptent «diffuser de façon synchronisée l’élément incriminé par l’ensemble des médias». Autrement dit, Médias et OPM comptent user de la liberté d’expression et défier la HAC et de facto, contrer les autorités.

Ce qu’il est convenu d’appeler «Affaire Joliba TV News» repose la problématique de l’exercice du journalisme et de la communication dans cet espace AES, confronté au terrorisme. Elle pose une problématique jurisprudentielle dans ces 3 pays que sont le Mali-Burkina-Niger.

La loi d’airain imposée au Burkina sur la pratique du journalisme et de la communication devient valable dans les 2 autres. Désormais, ce qu’un journaliste ou communicateur ne peut pas écrire ou dire à Ouaga, son collègue de Bamako ou de Niamey ne le peut pas non plus !

La coopération politique et sécuritaire déborde maintenant sur le volet des médias et les hommes de la presse doivent se le tenir pour dit. De l’issue de ce plaidoyer et peut-être du bras de fer de la Maison de la presse et des OPM du Mali avec la HAC, dépendra sans doute de l’avenir de la pratique de la profession dans cette confédération de l’AES.

L’exercice du métier devenu à géométrie variable divise, et avec la convergence des organes de régulation (un conclave des 3 est prévu courant décembre) devrait fixer définitivement, comment la corporation devra se comporter dans le traitement de l’info, dans ce contexte sécuritaire.

La REDACTION

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