Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : pour le CMS, les raisons avancées sont de la «poudre aux yeux»

Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : pour le CMS, les raisons avancées sont de la «poudre aux yeux»

Réunis jeudi 7 février dernier d’urgence en session extraordinaire à Abuja, avec comme ordre du jour, le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, les ministres des Affaires étrangères de l’organisation sous régionale ont qualifié de «poudre aux yeux» les raisons avancées par les pays membres de l’AES pour justifier leur décision. Au terme de leur réunion, le Conseil ministériel de Médiation et de Sécurité (CMS) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont battu en brèche les accusations portées contre l’organisation. 

Les raisons avancées par le Burkina, le Mali et le Niger pour justifier leur retrait de l’Organisation «ne constituent que de la poudre aux yeux», rapportent les participants à la session de Abuja. Ils estiment que la véritable raison est l’intention des dirigeants des trois pays de «ne pas remplir leurs obligations au titre du traité et du protocole». «Ils n’ont nullement l’intention de renoncer, dans un futur proche, au pouvoir politique qu’ils ont obtenu par des voies non constitutionnelles», affirme le CMS de la CEDEAO.

Les Etats de l’Alliance du Sahel ont annoncé et insisté sur le «caractère irréversible» de leur décision de se retirer de l’institution communautaire. Ils lui ont reproché de les avoir sanctionnés suite aux coups d’Etat en violation à ses propres lois, de s’être dévié de ses principes fondateurs et d’être à la solde de puissances étrangères.

Toutefois, les ministres ont encouragé la CEDEAO à poursuivre son rapprochement et son ouverture à l’égard des trois États membres afin de veiller à ce que leurs préoccupations soient rapidement prises en compte et restent saisis de l’évolution de la situation. Ils ont surtout recommandé à «la CEDEAO à échanger sur cette question avec l’Union africaine, l’UEMOA, les Nations unies et les organisations internationales, ainsi que d’autres partenaires bilatéraux, en vue d’exhorter les trois États membres à rester membres de la Communauté».

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