Retraite forcée pour 200 soldats y compris le chef d’état-major au Rwanda : Le «Bonaparte de 1994»  fait le ménage dans la grande muette

Retraite forcée pour 200 soldats y compris le chef d’état-major au Rwanda : Le «Bonaparte de 1994»  fait le ménage dans la grande muette

 

L’armée rwandaise érigée sur les cendres de celle du FPR, c’est Paul Kagame ! Lui qui, à la tête de ses hommes a accompli l’équipée guerrière de Kampala en Ouganda à Kigali au Rwanda en 1994 pour mettre un terme au génocide des Tutsis et Hutsis modérés ! Il connaît ses soldats du bout des doigts, a crapahuté avec eux, il a été et est toujours le «général stratégique» : Dans toute armée, il existe des caporaux, des capitaines, ou généraux dont la troupe est prête à suivre n’importe où, parce qu’elle a confiance, elle sait qu’elle ne sera pas abandonnée en cas de «haute intensité». Kagame est de cette race de militaire. Il en existe dans toutes les armées !

Alors, lorsque Paul Kagame décide de mettre à la retraite des milliers de militaires avec 200 retraités cette semaine, dont plusieurs généraux parmi lesquels le chef d’état-major, Jean-Bosco Kazura, c’est loin d’être anodin.

Le «Bonaparte de 1994» aime l’ordre,  la discipline, et l’efficacité, qualités qui font la force d’une armée ! Or, les 200 militaires que Kagame a congédiés, ce vendredi 30 août, dans la matinée, prenaient dit-on des libertés avec les rigueurs de la discipline. «Comportements inappropriés», voilà ce qui est reproché à la vingtaine d’officiers supérieurs renvoyés et aux 180 autres subalternes et hommes du rang. Parmi les sanctionnés, le général de division, Martin Nzaramba, retraité depuis 2023 lequel est accusé de «corruption et de détournements de fonds», une hérésie intolérable dans ce Rwanda abhorrant  la kleptocratie, et le colonel Etienne Uwimana, medécin-radiologue pour «faute grave et violation éthique et valeurs fondamentales de l’armée».

Ce coup de balai vient s’ajouter à celui de l’année dernière où 200 autres militaires avaient également été renvoyés pour «ivresse» et comportements qui jurent avec l’orthodoxie militaire, selon l’actuel chef d’état-major.

A l’évidence, Paul Kagame veut maintenir le cap dans une soldatesque réputée pour son efficience, y compris hors des frontières. Mais, on peut aussi mettre l’hypothèse de ces renvois massifs par la situation au Nord-Kivu chez le voisin congolais. Dans l’Est de la RD Congo, où sévit le M23 régulièrement présenté comme une excroissance des Forces armées rwandaises, un M23 décrit comme un casus belli vu de Kinshasa, le Rwanda se dit prêt à une guerre, et Kagame aurait voulu expurger certains militaires pas «sûrs» qu’il n’aurait pas opéré autrement !

Volonté d’une armée homogène, percutante au cas où. On peut voir ces purges sous ce prisme, in fine c’est un signal fort envoyé depuis Kigali pour signifier que le Rwanda est prêt à la guerre, si nécessaire. Et de la part d’un Kagame, ce ne sont pas des incantations !

La REDACTION

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