Réunion en marge de l’AG de l’ONU sur le Soudan : Ultime concertation pour éviter la banalisation du conflit

Réunion en marge de l’AG de l’ONU sur le Soudan : Ultime concertation pour éviter la banalisation du conflit

 

 

 

 

Enièmes pourparlers à New-York sur le Soudan dans le cadre de l’AG de l’ONU, pour explorer les quelques pistes ou les anciennes réchauffées afin de sauver un Soudan qui part chaque jour en vrille. Depuis le début de la guerre qui oppose les généraux Al-Burhan et «Hemeti», 2 alliés devenus ennemis mortels, les combats entre les belligérants auront fait des milliers de victimes et plusieurs millions, on parle de 10 millions de déplacés. Que n’a-t-on pas tenté pour arrêter ces affrontements ?

Concertations des parrains tels l’IGAD, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les USA… las ! Les FAS et les FSR veulent en finir chacune avec l’autre, mais 18 mois après le déclenchement des hostilités, aucun des généraux n’a pu avoir le dessus sur l’autre. Car dans une guerre, à défaut d’une paix des braves, il faut forcément un vainqueur ! C’est ce qui a manqué au Soudan pour le grand malheur des populations. Crise meurtrière et catastrophe humanitaire, voilà les 2 casse-têtes que tente de solutionner cette réunion de New-York débutée hier 25 septembre 2024.

Ainsi, si sur le plan des combats, chaque camp alterne les victoires, et s’il y a eu quelques petites embellies humanitaires, après les concertations en Suisse en août dernier, menées par les USA, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, par l’accès d’aide depuis le Tchad voisin et Port Soudan, les indicateurs humanitaires calent toujours sur le rouge, on parle de 26 millions de personnes hantées par le spectre de la famine !

Et sans une aide humanitaire conséquente et urgente, «des centaines de milliers de personnes pourraient mourir » dixit le PAM. A l’image par exemple du camp de Zamzam dans le Darfour où le bureau de coordination de l’aide de l’ONU (OCHA) et le HCR signalent des cas extrêmes de malnutrition, beaucoup d’autres camps de réfugiés connaissent le même phénomène.

A la faim, s’ajoutent les maladies qui se propagent car le terreau est favorable aux endémies.

Cet aparté new-yorkais consacré au Soudan pourra-t-il éviter la banalisation du conflit ? Car sans un arrêt des combats et un retour relatif à la paix, le Soudan glisse doucement, mais inexorablement sur le terrain d’une «somalisation», qui fera de temps en temps les brèves des journaux, sans rien de plus. Tandis que sur le terrain, la guerre fera rage entre 2 officiers supérieurs qui ensanglantent leurs pays pour une sorte de Games Of Throne, version soudanaise !

 

La REDACTION

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