Réunion Ligue arabe sur la Libye : En quête d’une hypothétique désescalade

Réunion Ligue arabe sur la Libye : En quête d’une hypothétique désescalade

Depuis que le GNA conduit par Sarraj reconnu par la Communauté internationale a commencé à reprendre un à un ses bastions qu’avait conquis l’homme fort de la Cyrénaïque le général Haftar, on voit la fièvre monter entre les «parrains» des 2 frères ennemis libyens. Surtout la proximité des éléments du premier ministre de la ville de Syrte cité-symbole s’il en est, exacerbe les égos et les craintes d’une irakisation de la Libye.

Premier à faire sentir qu’il flotte de la moutarde dans l’air, le président égyptien Al-Sissi, qui n’a pas pris de gants pour toiser son homologue turc, en lui signifiant que le pays des Pharaons se défendra, au nom du sacro-saint principe de la charte onusienne, et même celui de la légitime défense. Ainsi le 20 juin dernier, le rais du Nil a fait planer sur le pays du Bosphore une «intervention directe du Caire» en Libye.

Il n’est d’ailleurs pas le seul chef d’Etat, à mettre en garde le successeur de Kemal Attaturk, sur ses interventionnismes en Libye via l’envoi de soldats et d’armes au profit du GNA : A l’occasion de la visite du n°1 tunisien à Paris, le président français Emmanuel Macron a lui aussi condamné «le jeu dangereux» de la Turquie en Libye. En quoi consiste ce jeu répréhensible ? La Turquie foi de Macron, a mis entre parenthèses les décisions prises lors du sommet de Berlin lesquelles décisions apparentées à un gentlemen agrement pouvaient tenir la route. Hélas!

Pour Macron ainsi que pour son homologue tunisien, le dialogue est la solution, pas le canon. Même tonalité chez Donald Trump, pourtant partisan du muscle qui privilégie également la solution pacifique.

La table ronde, c’est ce que préconise également la Ligue arabe, qui lors d’une visioconférence ministérielle a appelé les protagonistes à faire cesser la poudre à canon et de reprendre langue. L’UE, l’ONU et l’UA y sont impliquées mais on se demande si cette voix arabe sera audible, d’autant que la Turquie et le GNA n’y croient guère estimant que c’est tout juste pour offrir un répit à Haftar pour reprendre son souffle. Pire, beaucoup sont circonspects sur cette initiative proposée par l’Egypte, avec l’algarade navale entre la France et la turque en mer méditerranée, chose qui ne devait même pas avoir lieu, mais comme l’encéphalogramme de l’ONU s’avère plat, signe de «mort cérébrale»…

La ligue arabe parviendra-t-elle à une reprise de l’arbre à palabre libyenne ? Et à une non-ingérence étrangère ? Une ingérence qui est déjà de fait ne nous voilons pas la face ! A quand une Libye unie, et un retour de la Communauté internationale pour sa reconstruction et l’exploitation de son pétrole ? Des questions sans réponse pour le moment, car sur le terrain, les salves de fusils tonnent, les avions lâchent leurs engins de mort, les troupes de Sarraj et de Haftar se tirent dessus .

La Redaction

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