C’est une nouvelle victoire d’étape pour le Syndicat national des travailleurs de la Garde de sécurité pénitentiaire (SYNAGSP). Moins d’une semaine après avoir obtenu la tête de Geoffroy Yogo, directeur général de la Garde de sécurité pénitentiaire, le syndicat de la Garde pénitentiaire, a remporté une nouvelle victoire d’étape dans son combat en faveur de 10 de leurs collègues révoqués courant octobre 2018.
En effet, au cours d’une audience tenue le vendredi 6 février 2019, le Conseil d’Etat a prononcé la suspension du décret ayant révoqué en novembre 2018, dix gardes de sécurité pénitentiaire, en attendant de se prononcer sur le fond du dossier. Selon l’avocat de l’Etat burkinabè Me Séraphin Somé qui s’est confié à la presse après l’audience, cette suspension ouvre la voie à une reprise de fonction des 10 éléments concernés par ladite mesure.
«Le président (Premier président du Conseil d’Etat) a décidé de suspendre l’exécution du décret portant révocation des dix agents de la GSP», a annoncé Me Séraphin Somé, à l’issue d’une audience au Tribunal administratif de Ouagadougou.
«Si on a dit qu’on a suspendu, cela veut dire qu’ils (les GSP) reprennent (le travail) en attendant que le vrai juge, le juge du fond dise si le décret est bon ou mauvais», a interprété l’avocat des GSP Me Issa Diallo. Rappelons qu’en novembre 2018, suite à un mouvement d’humeur des gardes de sécurité pénitentiaire, le Conseil des ministres a révoqué dix Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP), accusés d’avoir désarmé leurs collègues en faction devant le domicile du ministre de la Justice René Bagoro.
Depuis le mois d’octobre 2018, les GSP ont suspendu l’escorte des prévenus devant les tribunaux pour protester contre la non-satisfaction de leur plateforme revendicative.
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