Il l’avait annoncé devant des journalistes burkinabè, puis à Bruxelles : il sera candidat à sa propre succession en 2020.
Exit le suspense donc : ce 11 juillet dans une salle omnisports de Ouaga 2000, aux couleurs orange, celles du soleil levant, l’emblème du MPP, Roch Marc Christian Kaboré a reçu l’onction de la formation politique qui l’avait déjà porté à Kosyam en 2015.
Le voici désormais avec la double casquette de président-candidat. En l’espèce pour ceux qui n’auraient de lui que l’idée d’une réélection, verront à partir de maintenant jusqu’au 22 novembre que le candidat. Qu’il inaugure une route, qu’il soit présent à un évènement avec du monde, ses phrases, sa gestuelle seront désormais auscultés au microscope, avec la conclusion d’une précampagne voilée.
Roch doit-il alors cesser de poser des actes ? Que nenni ! Il y aura toujours la fonction présidentielle qu’il doit habiter, et des taches qu’il devra s’acquitter jusqu’à l’élection du prochain président. Même si souvent la ligne de démarcation entre actions présidentielles et celles du candidat n’est pas si étanche sous nos tropiques, non pas forcément du fait du président, mais de par le comportement de certains zélateurs. Or un président-candidat doit toujours poursuivre ce pour lequel les mandants l’ont élu jusqu’à terme. C’est donc un Roch à l’épreuve de ce double chapeau, ce durant 4 mois qui nous séparent du scrutin.
Certes, c’est ce qui s’est passé durant le quinquennat qui fera l’objet de bilan du sortant, mais ces derniers mois seront fondamentaux, car ce sera à l’aune de sa posture de tous les jours, que les citoyens jaugeront, et retiendront.
Marqué par le terrorisme, les grèves à tiroirs et ces derniers temps par le cloaque de certaines affaires touchant son entourage, ces 4 ultimes mois pourraient constituer un inventaire avant la vraie campagne. A ne pas négliger ! .
La REDACTION
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