Qui aurait parié que lorsque la chanteuse malienne Rokia Traoré a rencontré son compagnon belge Jan Goossens il y a plus d’une dizaine d’années de cela, et surtout après la naissance d’une fille, qui aurait prédit, que cette histoire d’amour finirait devant un tribunal, et même deviendrait une affaire d’Etat ?
Arrêtée le 21 juin 2024 en Italie, pour non-représentation d’enfant, Rokia Traoré va être présentée à la justice belge dans la prochaine dizaine de jours. Grosso modo, cette affaire entre un couple qui a mal tourné est la suivante : en 2019, la justice belge accorda la garde de la fille du couple à son père Jan Goossens, avec droit de visite pour la mère ! Or, la justice malienne avait pris le contrepied de sa consœur belge et accordé la garde de l’enfant à Rokia Traoré.
Ainsi, naquit un conflit juridique qui accoucha d’un mandat d’arrêt international contre l’artiste. Avec à la clef une condamnation à 2 ans par défaut par la justice belge pour non-représentation d’enfant. On était en 2023. Avec son arrestation et sa prochaine extradition, Rokia continue à croire à la justice de l’Union européenne vers laquelle elle s’est tournée.
L’affaire Rokia Traoré repose de nouveau la problématique des couples mixtes en particulier Blanc-Noir ou vice-versa, et surtout et aussi le conflit des juridictions entre les pays.
Les codes de la personne et de la famille sous nos cieux généralement, légifèrent dans ce genre d’affaire, lorsque le couple est africain, mais les questions matrimoniales relatives aux couples mixtes sont très délicates, à partir du moment où il y a souvent une dyarchie judiciaire. Chaque membre se référant à la justice de son pays au grand dam de ou des enfants.
Voici la fille de Rokia Traoré et de Jan Goossens écartelée, seule et forcément mécontente de ce que vivent ses parents et elle-même, car se vie est devenue une affaire de justice et d’Etat. Italie-Mali-Belgique. Et sa mère est privée de ses mouvements depuis 4 mois. C’est traumatisant pour elle.
La REDACTION
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