Finalement, exception faite de la réaction du Collectif pour la défense des militaires (CDM) et de la galaxie des communicants du pouvoir militaire, aucune officielle à la ruade du premier ministre Choguel Kokala Maïga qu’on peut résumer brièvement en ceci: il ne saurait être mis devant le fait accompli en ce qui concerne la fin de la Transition, et surtout ce qu’il adviendra après, et surtout nul ne saurait lui indiquer son avenir politique allusion à ceux qui veulent lui couper de sa base le M5-RFP.
C’est un vrai bras de fer avec le président Assimi Goïta qu’a engagé le PM depuis ce samedi 16 novembre 2024, face aux partisans du M5-RFP au cours d’un meeting de plus d’1 heure d’horloge, durant lequel Choguel s’est attelé, à manifester sa différence par rapport aux colonels de Kati, et surtout en endossant le boubou d’un présidentiable ! Oui, non seulement le chef du gouvernement, prolixe, fort en thème, encaisseur de coups et donnant aussi au nom de la Transition, le PM semble avoir la tentation du palais de Koulouba.
La Transition civilo-militaire se retrouve ainsi malmenée de l’intérieur, car voilà qu’on croyait que seul Assimi Goïta serait le candidat pour les élections, mais ne voit-il pas que son premier ministre guigne également le fauteuil présidentiel.
Désamour donc doublé de calculs politiques, des calculs que condamne Choguel, alors que toute la trame de ses propos transpire à plein nez cette perspective.
Les jours de Choguel sont comptés à la primature selon les analystes, mais c’est Choguel ou comment s’en débarrasser sans faire trop de casses à la Transition ? Car, si les militaires le limogent, il sera auréolé des oripeaux de victime, et pourrait géner énormément, et si on le pousse à démissionner, ce sera du pareil au même. Le madré Choguel Maïga le sait bien et exploitera la situation jusqu’à la corde. Désormais le premier ministre-renegat Choguel Maïga n’entend pas désarmer facilement. Il joue sa vie politique pour ne pas dire sa vie tout court, et il entend vendre chèrement ce divorce et même se draper comme une alternantive par rapport à l’absolution d’un Assimi Goïta par les urnes.
Quelle sera l’ambiance ce matin en Conseil des ministres ? On entendra sans doute les mouches voler .
La REDACTION
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