De nombreux analystes subodoraient la chose venir même si d’aucuns se disaient que les 2 pays n’oseront pas franchir le Rubicon. Las ! Et c’est le diplomate chevronné et actuel ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ramtane Lamamra qui a annoncé cette césure hier 24 août lors d’un point de presse.
Bien qu’il y ait eu des signes avant-coureurs de cette rupture telle l’écart langagier à dessein de l’ambassadeur marocain à New-York, lequel avait déclaré le 24 juillet, que la Kabylie devait être autonome, et le 18 août, le président Tebboune qui avait clairement signifié un nouveau format de ces relations bien qu’il ait eu tout ça, on espérait une accalmie. Le 31 juillet dernier, lors de son discours du Trône, M6 avait certes appelé à la tempérance du côté d’Alger, en vain.
A l’évidence, le Front Polisario, à qui Alger apporte son soutien, alors que Rabat le considère comme son territoire, et la question kabile ont été le casus belli à cette séparation, 2 sujets sensibles qui ont fini par rompre le mince fil rouge diplomatique qui reliait Rabat à Alger.
C’est désormais l’escalade diplomatique et pour 2 pays voisins mais dont les frontières sont quasiment fermées depuis 1994, ce n’est que le pinacle d’une crise qui ne pourra être résolue que … diplomatiquement.
Sous Boutef. Le mercure montait, mais jamais on n’était arrivé à rompre les liens. A présent, seuls des pays occidentaux comme le France, et même les USA pourraient contribuer à recoller les morceaux. Encore faut-il que Rabat et Alger, puissent ne plus évoquer ces 2 sujets réels, mais oh combien tabou : la RASD et la Kabylie.
La REDACTION
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