L’Ukraine a déboité au quart de tour soit 24 heures après la rupture des relations décidée par le Mali, suite à la sortie de l’ambassadeur ukrainien accrédité au Sénégal, lequel avait sans gants cautionné les attaques terroristes de Tinzaouatène courant 25-27 juillet derniers.
Et comme mémoire en défense, Kiev a choisi de jouer au funambulisme. En rejetant d’abord les accusations de Bamako, rendant directement responsable l’Ukraine, de ce qui s’est passé à la frontière Mali-Algérie. Pour Kiev, ce sont des allégations non fondées donc, et même qualifie cette rupture diplomatique de «courte vue et précipitée». Enfin, l’Ukraine affirme qu’il n’y a pas de preuves sur ces attaques massives. Et même que le mis en cause se rebiffe et dit se réserver le droit de prendre des mesures (de rétorsions ?) contre le Mali. Lesquelles ? Kiev souffle le chaud et le froid. Car quand le porte-parole de l’Agence de renseignement militaire ukrainien, Andriy Yusov, déclare dans une vidéo effacée depuis que : «les rebelles ont reçu des informations nécessaires leur permettant de mener une opération militaire réussie» et d’ajouter «le travail se poursuivra et il y aura d’autres résultats», quand une telle personnalité parle ainsi après une bataille sanglante que celle de Tinzaouatène, a-t-on besoin du dictionnaire Larousse ou du Littré pour comprendre qu’il y a une sorte de collusion avec les terroristes ?
Et encore lorsque le diplomate ukrainien Yurii Pyvarovov se met à épiloguer sur cette vidéo, en faisant une exhortation apologique de ces attaques, que conclure ? Sinon que, c’est bien une confession, un aveu de Kiev de sa proximité ou de son tropisme avec les terroristes. Avouer sans avouer donc !
La crête de défense de l’Ukraine consistant à rejeter les accusations du Mali, et à brandir la charge de la preuve ne peuvent pas prospérer dans le cas d’espèce. Quand 2 personnalités de cette importance parlent ainsi, elles ont le feu vert ou le feu orange de la hiérarchie pour s’exprimer. Sinon pour l’intérêt des 2 Etats, elles devaient être rappelées à l’ordre, surtout en diplomatie ou le parler vrai est toujours enrobé de circonlocutions, or les propos des 2 Ukrainiens sont clairs.
En vérité, la condamnation de soutien ukrainien aux djihadistes maliens doit être unanime et ferme ! Les Africains ne doivent pas laisser se reproduire l’exemple libyen ! L’ONU comme les pays occidentaux et la France en particulier ont combattu militairement ces djihadistes au Sahel.
Une volte-face que soupçonnent déjà certains n’est pas tolérable. L’Ukraine ne doit pas exporter en Afrique sa haine du Russe et doit observer des lignes rouges que l’UA, après la CEDEAO doit fermement rappeler. Espérons donc qu’il s’agit juste d’un baroud d’honneur et non de l’ouverture d’un nouveau front !
La REDACTION
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