Russie 2018 : La France «africaine» a vengé l’Afrique !

Russie 2018 : La France «africaine» a vengé l’Afrique !

 

Au terme d’un match marqué par une seconde période d’anthologie, l’équipe de France, portée par un Kylian Mbappé de gala, a éliminé l’Argentine (4-3) en 8es de finale de la Coupe du monde. Les Bleu ont envoyé un sérieux message à leurs adversaires, à commencer par l’Uruguay qu’ils rencontreront en quart de finale le vendredi 5 juillet.

Kylian Mbappé a certainement réalisé le plus grand match de sa jeune carrière par ses 2 buts d’antologie. Le Parisien a rendu complètement fous les défenseurs argentins. Ses accélérations monstrueuses ont rendu la journée très pénible à ses adversaires, qui n’imaginaient pas un été russe aussi rude. Sur l’une d’entre elles, il obtient un penalty. Mais ça, c’était avant son show en seconde période avec un doublé salvateur pour offrir la victoire aux Bleu. On le savait très fort, mais samedi, le joueur de 19 ans a prouvé qu’il pouvait être l’arme fatale attendue pour amener son pays très loin dans ce Mondial. La France a mangé l’Argentine, illuminé le monde et bouté Messi hors du Mondial. Une prestation saluée, notamment par les Africains, désormais condamnés à entretenir leurs émotions mondiales par procuration, tant cette équipe blanc-black-beur des Bleu, leur revoie depuis des lustres, un reflet identitaire, à travers lequel ils se retrouvent pleinement.

Sur les 23 joueurs retenus par Didier Deschamps, pas moins de 16 joueurs sont originaires d’Afrique dont 2 du Maghreb (Adil Rami et Nabil Fekir). Sur l’ensemble des 34 joueurs (23+ 11 réservistes), on compte 23 Africains (20 noirs et 3 maghrébins), 7 Français et 4 personnes d’autres origines. En un mot comme en mille, l’Afrique est encore en compétition à cette Coupe du monde Russie 2018 via ses fils. De la Kabylie aux confins des forêts caféières occidentales ou centrales, en passant par le wasteland du Sahara, cette partie géographique de l’Afrique, liée à la France par le sang de la liberté et par l’ADN de la civilisation multiraciale, a vibré au rythme des courses folles de Mbappé, quand ce n’est pas sur la force de caractère de Blaise Matuidi. On peut affirmer avec un brin d’ironie, mais non sans légitime fierté, que la France «africaine», a vengé l’Afrique, en éliminant l’Argentine, qui pensait avoir mis fin au rêve africain, en sortant le Nigeria…. Elle nous doit bien cela, cette France de nos ancêtres les Gaulois…

Le mondial va se poursuivre sans deux stars interplanétaires. Comme Messi, Ronaldo et le Portugal qui ont été éliminés par l’Uruguay (2-1) avec un doublé de Cavani. La Celeste s’est imposée avec un modèle d’organisation défensive et une efficacité offensive remarquable. Souvent pris à deux par ses adversaires, le rayonnement du quintuple Ballon d’or Cristiano Ronaldo a été annihilé. Hormis une frappe tendue du droit (5e) et un coup franc idéalement placé pour lui mais dans le mur (32e), CR7 n’a rien démontré ce samedi soir et s’arrête à quatre buts dans une Coupe du monde, pourtant lancée tambour battant. Ce sont donc les hommes d’Oscar Tabarez qui retrouveront les Bleu en quart de finale.

Mais l’histoire retiendra que la plus grosse déception de ce mondial a été l’élimination, dès la phase de poules, de l’Allemagne. Une véritable surprise, lorsqu’on jauge la richesse de l’effectif du champion du monde en titre. Au regard de l’histoire récente, le scénario semblait pourtant plus qu’envisageable. Quatre des cinq derniers tenants du titre ont en effet, connu un tel sort : la France en 2002, l’Italie en 2010, l’Espagne en 2014, et donc, l’Allemagne en 2018.

Mais pour si surprenant qu’il soit, cet échec n’est pas immérité . Et puis par exemple avec la Croatie qui a éliminé le Danemark il  faut se convaincre qu’à ce niveau de compétition il n’y plus de « petite» équipe. Physiquement, mentalement, les joueurs ont manifesté trop peu d’investissement. Abonnés à un football un peu trop statique à ce niveau de la compétition, les champions en titre ont manqué de lien dans leur jeu. Les prochaines semaines de la fédération allemande s’annoncent cruciales. Il s’agira, non seulement d’analyser cette élimination, mais aussi et surtout, de se poser les bonnes questions, notamment sur quels cadres s’appuyer, les prochaines années ? E, attendant l’Afrique criera cocorico avec le coq français.

Hamed junior

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