Sac et autodafé du domicile de Moussa Kaka au Niger : Quand on s’en prend aux journalistes dans un pays, c’est mauvais !

Sac et autodafé du domicile de Moussa Kaka au Niger : Quand on s’en prend aux journalistes dans un pays, c’est mauvais !

Le domicile du correspondant de la  «Radio mondiale» à sac et incendié. Qu’est-ce que le domicile de Moussa Kaka a à voir avec l’élection présidentielle au Niger ? Quel est le lien entre la victoire de Mohamed Bazoum ou la défaite de Mahamane Ousmane et le journaliste correspondant de RFI ? Quels sont les commanditaires de tels actes de vandalisme et d’atteinte grave à l’intégrité d’un homme et de sa famille ?

Il est difficile de penser à l’erreur. Moussa Kaka n’est pas un inconnu au Niger. L’autodafé de son «chez soi» était donc presque quasi planifié. Mais à quel but ? Les supputations peuvent alors poindre. Il faut reconnaitre que bien souvent sous nos tropiques et dans certains pays, les repondants locaux et envoyés spéciaux de RFI ont soit été expulsés, privés d’accrédidation  ou carrément tués. La défunte Ghislaine Dupont a été expulsée de RD Congo, Sonia Rolley du Rwanda, ou Sophie Malibeaux du Sénégal. Et c’était soit à l’occasion de situations politiques inextricables ou de crises électorales. Jean Hélène à Abidjan a eu moins de chance en octobre 2003. Il a tout simplement été assassiné.

C’est pourquoi, il est important de condamner cet acte au Niger. La liberté d’expression est une denrée importante pour la démocratie. Et aucun camp, qu’il soit de la majorité, de l’opposition ou d’un autre, ne devrait se hasarder à lui porter atteinte.

Le Niger est une démocratie en construction. Les projecteurs et des feux d’artifices de félicitations ont fusé après l’organisation de la présidentielle, qui a abouti à un second tour. Il ne faudrait pas par la suite faire comprendre que ces faits n’étaient que de la poudre aux yeux et que cette démocratie n’était pas encore proche des alcôves de la maturité.

Qui pourrait avoir intérêt du reste à ce que la nation nigérienne soit ainsi brocardée ? L’opposition ? Afin  de tourner les regards suspicieux vers le parti gagnant des élections ? Afin d’envenimer davantage la situation et de provoquer un lever de boucliers contre les dirigeants du pays ? Peut-être. Mais ce n’est sans doute pas la meilleure façon de procéder.

Est-ce le pouvoir qui aurait alors fomenté cet attentat ? Histoire de jeter le discrédit sur les troubles provoqués par l’opposition, et au passage, pouvoir alpaguer des opposants comme Hama Amadou déjà accusé d’être à la manœuvre des troubles actuels ? Ce serait inimaginable pour le nouveau pouvoir fraîchement élu (en attente de confirmation constitutionnelle) de Mohamed Bazoum.

Quoi qu’il est en soit, il est urgent que la lumière soit faite sur ce qui est arrivé à Moussa Kaka, qui est en passe d’être un souffre-douleur au Niger.

Ahmed BAMBARA

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