Sacre de Charles III vu d’Afrique : Une gracieuse Majesté iconoclaste face à des membres du Commonwealth  rebiffants !

Sacre de Charles III vu d’Afrique : Une gracieuse Majesté iconoclaste face à des membres du Commonwealth  rebiffants !

Voici venus les jours du Roi Charles III  ! Ce samedi 6 mai 2023 à l’Ablaye de Westminster peu après 10 heures, a retenti «God save the king», après que la couronne soit posée sur la tête du roi Charles III, digne successeur de la Reine Elisabeth. Evènement planétaire que cette consécration royale depuis Buckingham Palace, en présence de plusieurs dirigeants et suivie en mondovision par des milliards de personnes !

A quoi doit s’attendre l’Afrique de la grande Bretagne sous Charles III ? Soigner d’abord une image, quoiqu’on dise écornée, ou plutôt la moderniser en expurgeant des tabous et les condescendances désuètes !

«Si nous voulons bâtir un avenir commun qui soit bénéfique pour tous nos citoyens sans exclusion aucune, nous devons reconnaître les crimes du passé. Il est venu le temps d’ouvrir cette conversation», paroles de l’alors prince de Galles Charles  au sommet du Commonwealth (50 pays dont 21 en Afrique) en juin 2022, alors que se profilait déjà une atmosphère de fin de l’interminable règne de sa mère de Reine d’Angleterre.

Face à d’ex-colonies qui font partie du Commonwealth, Charles  reconnaît le tort fait à l’Afrique, mais n’a pas franchi le Rubicon de la demande de pardon. Devenu roi, il a laissé entendre qu’il était prêt à ouvrir les archives royales sur la vente d’esclaves au Roi Guillaume III au XVIIe siècle.

Les fantômes du colonialisme et de l’esclavage

Oui, les fantômes et les scories du colonialisme et de l’esclavage hantent aussi le palais de Buckingham. L’esclavage et son legs mémoriel, suscitent de la compassion chez Charles III, d’où l’invite à cette «conversation». Que ce soit au Ghana en 2018 où il avait eu la dent longue contre la traite négrière dans laquelle la Grande-Bretagne s’était illustrée ou encore tout dernièrement cette histoire de renvoi de migrants britanniques au Rwanda, qui suscita «la consternation» de Charles. C’est un monarque qui connaît l’Afrique derrière ses airs détachés pour l’avoir sillonné (Maroc-Egypte-Côte d’Ivoire-Ouganda-Zambie-Botswana-Tanzanie-Afrique du Sud…) pour son intérêt pour la biodiversité.

Mais voilà ce roi moderne et «africanisé» n’a pas empêché certains membres du Commonwealth de se rebiffer, récuser certains méfaits du direct Rule cher aux anglo-saxons.

Les diamants

sont eternels

Mais, il est des plaies néocoloniales qui ne se cicatrisent pas rapidement. Ainsi en est-il chez la nation arc-en-ciel qui a profité de ce couronnement pour réclamer le gros rubis qui a serti le sceptre royal de Charles III. Offert en 1905 à Edouard VII pour son 67e anniversaire, les Sud-Africains réclament ce gros diamant. «Les diamants sont éternels» dit l’agent 007 Sir James Bond ! ils se rappellent que jusqu’en 1961, les Anglais ont combattu les Afrikaners. Charles III pourra-t-il brûler tous ces miasmes ?

La rédaction

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