Sahara occidental : Difficile que Tebboune accepte la main tendue de M6

Sahara occidental : Difficile que Tebboune accepte la main tendue de M6

Mohamed VI espère-t-il régler enfin l’épisode de la marche verte, de 1975 et faire oublier aux Sahraouis et surtout aux Algériens qu’il y a plus de 4 décennies 350 000 Marocains franchissaient la frontière de l’alors Sahara espagnol ?

En tout cas, dimanche dernier, dans son message de félicitation, au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune, il a souhaité «tourner la page», comprendre, il faut dépassionner la question du Polisario, et trouver une solution consensuelle. Gelée durant le règne de Boutef, c’est-à-dire pendant 20 ans, la problématique du Sahara occidental revient en surface avec l’arrivée du nouveau président.

Le Sahara occidental vu sous le prisme onusien est toujours un «territoire non autonome». L’Algérie qui soutient la RASD, réclame un référendum d’autodétermination, tandis que le Maroc s’y oppose, et exprime la «marocanité» du Sahara.

Dans  ces conditions, Alger peut-il accepter, cet appel du pied du souverain alaouite marocain ?

A l’évidence non, car quand on observe l’élection de Tebboune au 1er tour (58%) et le rôle qu’y a joué le général Gaïd Salah, l’optimisme n’est pas de mise.

Certes, Boutef est parti, mais l’armée est restée et pour cette armée, épine dorsale du pouvoir en Algérie, la RASD reste une question sensible, et la position de cette armée, qui est toujours aux manettes en Algérie n’a pas changé d’un iota.

On ne s’y trompe pas d’ailleurs, en écoutant Tebboune, car ce qu’il a laissé entendre, c’est la voix du maître, le général Gaïd Salah sur le problème du Polisario.

Non, l’Algérie a élu un nouveau président mais sa posture sur le Front Polisario reste figée, surtout à l’égard du Maroc. Et depuis la réintégration du Maroc au sein de l’UA, les choses vont de mal en pis entre le royaume et le Polisario et par ricochet avec l’Algérie. Il est arrivé même que les indépendantistes sahraouis, échaffaudent des actions dans la zone tampon, carressant l’idée de prendre les armes à quelques encablures des Forces armées royales et des casques blancs onusiens. Le cessez-le feu, datant de 27 ans est là mais les Sahraouis se sont radicalisés au fil des années. Mais pour pouvoir prendre les armes, il leur faut l’aval de l’Algérie qui pour le moment ne s’est pas risqué à cette escalade.

C’est un autre signe qui montre que tout a changé en Algérie, pour que rien ne change. L’armée algérienne garde le pouvoir et reste arc-boutée à cette «chasse-gardée» qui est Layoune et n’entend pas en déroger, preuve, qu’Alger n’acceptera pas la main tendue de Rabat.

La REDACTION

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