Saisie record de 200 kg de cocaïne au Niger : Par petites touches, boucher les corridors terroristes et crapuleux

Saisie record de 200 kg de cocaïne au Niger : Par petites touches, boucher les corridors terroristes et crapuleux

Le départ de Barkhane de la base d’Adama et la pandémie du Coivd-19 ont fait déserter beaucoup d’emprunteurs de certains chemins des frontières nigériennes, notamment ceux de Dirkou, l’axe d’Agachou où le pass du Salvador.

Des voies royales, la nature ayant horreur du vide pour toute sorte de trafic : drogue, cigarettes, argent sale, rapts … C’est sans doute dans ce contexte qu’il faut situer la saisie de 200 kg de cocaïne sur le tronçon Agadez-frontière de la Libye plus exactement dans la localité de Tourayyat. L’objet du délit 199 briquettes soigneusement empaquetées et rangées dans un véhicule où avaient pris place le maire de Fachi, du nom de Charou Ramadan, en compagnie d’un complice, 200 kg de cocaïne d’une valeur estimée à 9 millions de dollars.

Un grand coup des services de l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS). Une saisie qu’il faut saluer avec componction, car la guerre asymétrique qui sévit au Sahel, est adossée à une économie qui visiblement se porte bien.

Selon les spécialistes du domaine depuis la Colombie dont la réputation en la matière n’est pas surfaite, depuis cette Colombie donc, ce sont des tonnes de drogue qui sont convoyées vers l’Afrique du Nord et l’Europe. Et au passage, cette manne financière illicite arrose pas mal de personnes, escortes, passeurs, stockeurs et seigneurs du Sahel qui prélèvent leurs pourcentages.

Mais il y a pire, cet argent qui exhale l’odeur de la drogue, sert à acheter des armes, et de la logistique pour les terroristes et grand coupe-jarret de cet immense Sahel. Les motos sur lesquelles se déplacent les fameux assaillants, l’essence, et même le défraiement de ces tueurs proviennent entre autres visiblement de ce trafic dont il faut couper les approvisionnements par l’arrestation de ce genre d’individu, tel ce maire, qui dit-on n’est pas à son premier forfait, on parvient par petites touches à remonter les filières jusqu’à certains caïds et à boucher des corridors. Une telle économie criminelle représente un pan important de l’économie parallèle au Niger et au Sahel, laquelle économie alimente non seulement cette guerre asymétrique, mais constitue un coup dur pour l’économie normale du Niger.

Travailler à reconquérir ces zones de non-droit est une solution également pour circonscrire ce genre de commerce empoisonné. Autant d’ailleurs, les pays  sahéliens doivent mutualiser leurs efforts militaires, autant les services de lutte anti-drogue du Sahel, devraient multiplier les collaborations pour réduire à leur ponction congrue, ces trafics.

L’OCRTIS du Niger par cette saisie record réalise une prouesse dans la lutte anti-drogue, mais dans ce Sahel tétanisé par le terrorisme, l’Office frappe et marque également un acte fort, en indiquant la voie : la lutte contre le terrorisme, se gagne aussi en fermant les robinets financiers illégaux !  

La REDACTION

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