Saleh Kebzabo, Premier ministre au Tchad : Grosse prise de guerre pour Transition délicate de 24 mois

Saleh Kebzabo, Premier ministre au Tchad : Grosse prise de guerre pour Transition délicate de 24 mois

Bien qu’il était déjà dans l’antichambre du pouvoir du fils Deby, actuel homme fort du Tchad,
Saleh Kebzabo n’en demeurait pas moins un des grands opposants de la fratrie Deby,
notamment avec le maréchal, contre qui, il guerroya par 3 fois dans les urnes pour la
présidentielle. Même s’il y eut la parenthèse quinquennale 1996-2001 au cours de laquelle il
composa avec lui. Depuis cette date, il s’opposait de nouveau au défunt président, jusqu’en
2020, où l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), son parti se
saborda quasiment dans la majorité présidentielle que dirigeait désormais le général
Mahamat Idriss Deby Itno.Décidé à accompagner la nouvelle Transition, il était le conseiller
de Deby fils, et fut vice-président du dialogue biaisé qui vient de se clôturer lequel a octroyé
un bonus de 24 mois à Deby fils.Retour de l’ascenseur donc pour Kebzabo apparemment
partisan de l’opposition conviviable puisque le voilà bombardé hier premier ministre, en
remplacement de Pahimi Padacké, démissionnaire.C’est une grosse prise de guerre pour
Deby fils, car en réussissant à rallier Kebzabo à sa cause, il casse un peu la dynamique d’une
opposition pugnace, mais souvent disparate. Certes, il y a toujours les NGarlejy Yorongar,
Succès Masra, mais, en devenant le primus interparens du gouvernement de Deby fils, il
trouble la stratégie et les plans de cette opposition tchadienne.C’est bien pensé de la part de
Deby fils qui semble apprendre vite, car il sait que c’est au forceps qu’il s’est fait investir, et
en nommant au lendemain de cette investiture un opposant, il prend de cours ses
adversaires. Le dialogue inclusif qui a servi à justifier cet adoubement de Deby pour 24 mois,
ne passe pas car plusieurs partis politiques et groupes politico-militaires étaient aux abonnés
absents au palais du 15-Janvier, estimant que c’est un dialogue pour rien pour ne pas dire un
monologue, avec des participants acquis.En s’attachant les services du journaliste, et
fondateur du premier journal privé N’Djamena Hebdo en 1989, Deby fils a frappé un grand
coup, car rien de tel lorsqu’on parvient à faire appliquer son programme à son adversaire, de
son propre gré. Reste que les opposants qui sont «dehors» et de nombreux Tchadiens sont
circonspects face à cet attelage bicéphale.Tiendra-t-il la route ? Et surtout résoudra-t-il les
problèmes des Tchadiens, la lutte contre la pauvreté, le chômage, et surtout la pacification
de ce pays métastasé par une kyrielle de rebellions ?

La REDACTION

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