Sanctions contre la Transition au Mali :  Alignement des planètes des 27 de l’UE et de la CEDEAO-UEMOA

Sanctions contre la Transition au Mali :  Alignement des planètes des 27 de l’UE et de la CEDEAO-UEMOA

Les sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali, lors du sommet extraordinaire d’Accra étaient au menu d’un cénacle des pays membres de l’UE. Sans surprise,  et par la voix de leur ministre de la Défense, les 27 se sont inscrits en droite ligne des décisions prises par les instances régionales d’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO et l’UEMOA, à l’encontre du Mali, désormais au ban des accusés d’une importante frange de la communauté internationale.

Cette réunion de Brest consacrée à l’engagement militaire européen au Sahel a largement évoqué la situation au Mali. Mais au centre des préoccupations des ministres de la Défense de l’UE, c’est l’arrivée des escouades du groupe paramilitaire russe dans plusieurs villes maliennes qui pose problème. Et Josep Borell, chef de la diplomatie européenne n’est pas passé par quatre chemins pour le signifier. «Malgré tous les avertissements qu’on a faits aux autorités maliennes, nous ne voyons aucun signe de progrès du côté de ces autorités. Nous voulons rester engagés au Mali, nous voulons rester engagés au Sahel… Mais cela ne doit pas être à n’importe quel prix», a déclaré Joseph Borrell.

Il est clair que l’UE, dont les missions militaires de formation et de conseil auprès des FAMa durent depuis plusieurs années ne veut pas cohabiter avec les paramilitaires de Wagner. Ils l’ont maintes fois signifié à Bamako, qui semble déterminé à «changer son fusil d’épaule». Pour les tombeurs d’IBK et de Bah Ndaw, il n’est pas question de continuer à faire comme avant. Ce changement de paradigme décidé par le gouvernement envers et contre tous,  ajouté au calendrier de la Transition dévoilé à l’issue des Assises nationales pour la refondation constituent les points d’achoppement. La CEDEAO dont les émissaires ont multiplié les va-et-vient auprès des autorités de Bamako pour tenter de les faire reculer n’a pas obtenu gain de cause et s’est finalement résolue à sanctionner cette junte «insolente».

Il était impossible d’envisager le contraire, dans ce bras de fer qui opposait la junte militaire à l’instance sous régionale. A l’analyse, lors de ce sommet d’Accra, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont privilégié la ligne dure pour faire rendre gorge à Assimi Goïta et son gouvernement restés sourds aux appels de toute la communauté. Le pied de nez du gouvernement de transition au président français, alors qu’il entendait effectuer un voyage à Bamako le 20 décembre 2021, reste le point culminant de ces bravades et défiances des autorités maliennes à l’endroit de la communauté internationale. En attendant l’issue de ce cénacle de Brest qui accueille les chefs de diplomatie de l’UE, c’est à un alignement des planètes que l’on assiste contre le Mali. Le Mali, tiendra-t-il face à cette batterie de sanctions ? Les prochains jours nous édifieront.  

La redaction

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