Sarkozy condamné en appel dans l’affaire «Paul Bismuth» : Si c’était un ex-chef d’Etat africain…

Sarkozy condamné en appel dans l’affaire «Paul Bismuth» : Si c’était un ex-chef d’Etat africain…

Sarkozy et l’Afrique, c’est que l’homme du continent est ahistorique, le «a» privatif ici est qu’il «n’est pas entré dans l’histoire» c’est la célèbre saillie lâchée par l’ex-président français à Dakar. On ne sait pas si Claude Guéant qui avait écrit son discours s’est bien documenté, mais il n’a pas rendu service à son maître.

Sarkozy et l’Afrique c’est aussi, la traque de Kadhafi, et sa neutralisation, et l’éclatement d’une Libye tribale dont était arrivé à agglomérer le bédouin de Syrte. C’est aussi la horde de djihadistes qui ont déferlé sur le Sahel et qui ont transformé le Mali et le Burkina en terrain d’une guerre asymétrique qui continue, plus de 10 ans après la disparition du Guide libyen.

Et c’est ce Sarkozy qui vient d’être reconnu coupable en appel dans une affaire de corruption ce 17 mai 2023, par la Cour d’appel de Paris à 3 ans de prison dont 1 ferme commué en port de bracelet électronique. C’est un séisme politico-judiciaire dans le ciel français, une première que cette peine écopée par Sarkozy un ancien président de la République. C’est d’ailleurs un Sarkozy mâchoires serrées qui a écouté l’énoncé du verdict.

Qu’aurait-on dit si c’était un ancien président africain ? On voit déjà les gros titres des médias occidentaux, les journaux télé et radio qu’on ouvre sur «urgent, dernière minute», les bandes-passantes sur les chaînes, et les interventions de ses proches et adversaires, bref on en fera des tonnes et des tonnes sur la prévarication des dirigeants africains et leur manque de probité…

Avec cette condamnation de Sarkozy, il faudra rectifier certains préjugés, les coups tordus, la mal-gouvernance, ne sont pas l’apanage des seuls Africains. Tout dirigeant du monde peut tomber dans ces travers.

La différence est qu’il faut en convenir, dans les pays occidentaux, il n’y a des garde-fous, les institutions sont fortes, tel que les fautes ne sont pas légions. Ensuite, il y a la façon de gérer ces dossiers sales. Ceux de l’Afrique sont relayés par les médias occidentaux dont les plus grandes audiences sont… en Afrique, surtout pour l’ex-glacis français en tout cas.

Alors qu’un problème occidental souvent ce n’est pas la tasse de thé de l’Africain, et quand bien même des médias du continent en parleraient, ils trouveront peu d‘échos au bord de la Seine ou Outre-Rhin.

La REDACTION

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