Second compact en faveur du Burkina : 3 projets axés sur l’électricité déposés sur la table du MCC

Second compact en faveur du Burkina : 3 projets axés sur l’électricité déposés sur la table du MCC

 

L’atelier national de validation des documents de proposition de projets pour le second compact du Millennium challenge corporation (MCC) en faveur du Burkina Faso, s’est tenu le mardi 5 juin 2018 à Ouagadougou. Il ressort de cet atelier organisé par l’Unité de coordination de la formulation du second compact (UCF-Burkina), une proposition de 3 projets portant sur l’amélioration de la fourniture d’électricité. Ces projets présentés sont estimés à un coût de plus de 450, 4 milliards de FCFA.

En décembre 2016, le Burkina Faso a été sélectionné pour bénéficier d’un second compact et un processus d’élaboration du compact, comportant 4 étapes a été défini par l’UCF-Burkina. La première étape qui a eu lieu d’avril à août 2017, a consisté en l’analyse des contraintes à l’investissement privé et à la croissance économique. La deuxième phase qui a concerné l’analyse des causes profondes des contraintes identifiées s’est déroulée de septembre 2017 à janvier 2018. Et la troisième phase, qui est celle actuelle, qui consiste en la définition des projets potentiels du compact et enfin, la quatrième phase qui devra permettre d’évaluer la faisabilité des projets retenus par le MCC. Et ce, car il y a une exigence d’un taux de rentabilité d’au moins 10% pour que le projet soit éligible, à côté de son impact sur la pauvreté et sur la croissance économique. Par rapport aux objectifs assignés au deuxième compact, on a l’amélioration des accès des entreprises et des ménages à une électricité suffisante, de qualité et moins coûteuse et à une main-d’œuvre qualifiée permettant une pleine valorisation de cette électricité. «Car l’économie burkinabè reste caractérisée par une véritable fracture d’accès à une électricité de qualité. Les dernières statistiques disponibles font état d’un taux d’accès à l’électricité de 24% pour les ménages dont 3% en milieu rural, de 6% pour les micro et petites entreprises non agricoles et 12,5% pour les industries minières. Aussi, la qualité de la fourniture d’électricité demeure largement en-dessous des normes en la matière», a laissé entendre Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’énergie, représentant le Premier ministre. Selon le directeur-pays du MCC, Michael J. Simsik, compte tenu du budget qui est à partager avec d’autres pays bénéficiaires du compact, il prendra une décision difficile, à savoir lequel des trois projets proposés ou quelles composantes de ces projets, sera avancé pour l’examen du financement. Par ailleurs, «en termes d’objectifs spécifiques guidant la formulation et la mise en œuvre du compact, c’est améliorer l’efficacité des domaines et des services de l’électricité, accroître l’offre de l’électricité moins coûteuse, renforcer le réseau de transport et de distribution de l’électricité et enfin, accroître l’accès de l’électricité aux entreprises et ménages», Samuel Tambi Kaboré, coordonnateur national de l’UCF. En ce qui concerne les projets proposés dans le cadre de ce second compact, il y en a trois, et on a en premier lieu, le renforcement de l’efficacité du domaine de l’électricité, qui consiste à faire des réformes pour créer des conditions adéquates à l’accroissement et l’amélioration de l’ensemble du secteur. Ce qui s’élèvera à environ 23,3 milliards de FCFA. En second lieu, le deuxième projet est relatif à l’accroissement de l’offre d’électricité moins coûteuse, ce qui consiste à soutenir les sources de production qui peuvent conduire à un prix plus faible de l’électricité. Le dernier projet est le projet réseau et accès à l’électricité qui, dans un premier temps, va concerner les réseaux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, qui souffrent d’un certain nombre de lacunes. En somme, le montant total de ces trois projets, s’ils sont retenus, s’élèvera à 450,4 milliards de FCFA .

Larissa KABORE

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