Sécurité au Sahel : Conclave de guerre des chefs d’état-major du G5 à Ouaga

Sécurité au Sahel : Conclave de guerre des chefs d’état-major du G5 à Ouaga

 Les Chefs d’état-major généraux des armées (CEMGA) des pays du G5 Sahel et leurs partenaires étaient en conclave  à Ouagadougou les 24 et 25 janvier 2020, en  faveur de la 9e réunion extraordinaire du Comité de défense et de sécurité (CDS) format «défense». Durant  48 heures, les experts ont examiné et adopté les nouvelles orientations décidées par les chefs d’Etat aux sommets de Niamey et Pau pour une meilleure coordination des opérations militaires afin d’assurer un retour rapide à la sérénité dans l’espace  G5 Sahel.

En dépit des efforts consentis par les pays de la région pour endiguer le phénomène du terrorisme, nous assistons toujours à  des attaques  sanglantes contre non seulement des positions militaires mais aussi  des populations civiles. Les dernières en date, Arbinda et Nagraogo au Burkina, Indelimane au Mali,  Inates et Chinagoder au Niger où des dizaines de personnes ont été fauchées par des hordes terroristes.  Ainsi donc, à cette 9e réunion extraordinaire des Chefs d’état-major généraux des armées (CEMGA) du G5 Sahel, élargie à la France (avec la présence du chef d’état-major de l’armée française et du commandant de la force Barkhane), il était question de traduire en acte les nouvelles orientations décidées par les chefs d’Etat aux sommets de Niamey et Pau tenus respectivement le 15 décembre 2019 et le 13 janvier 2020.

Cela, dans le but d’inverser la tendance et  permettre un retour rapide de la quiétude dans l’espace.  Au sortir des deux jours d’échanges, le président du Comité défense et de sécurité (CDS) format « défense » du G5 Sahel, le général de brigade Moïse Miningou, s’est réjoui des nouvelles initiatives prises en vue d’améliorer les mécanismes de coordination entre  la force conjointe et les armées nationales, ainsi qu’avec toutes les autres forces partenaires évoluant dans cet espace géographique.

«Nous sommes parvenus à travers des débats riches et fructueux, toujours empreints de fraternité d’armes et de convivialité, à atteindre les objectifs que nous nous étions assignés. Les décisions et conclusions auxquelles  nous sommes parvenus et qui pour l’essentiel, sont centrées sur l’opérationnalisation de la force conjointe, traduisent à souhait notre volonté commune de créer les meilleures conditions de sa montée en puissance effective», a- t-il indiqué.

Plus de limite territoriale

 pour traquer les terroristes !

En effet, la validation du plan de campagne du commandement de la force conjointe de même que la relecture de certains  documents cadres constituent selon le général Miningou, un réel changement de posture à même d’impulser une dynamique nouvelle dans la lutte contre le terrorisme et autres menaces sécuritaires. «Il est désormais possible qu’un bataillon quitte son territoire pour venir en appui dans une autre zone. Au début, on autorisait 50 km mais aujourd’hui on a élargi la distance à 100 km de part et d’autre des frontières», se félicite le président du CDS, qui se dit persuadé qu’il ne saurait y avoir de victoire sur les forces du mal sans une véritable synergie d’action entre l’ensemble des forces agissant sur le terrain. Avant de déclarer clos les travaux de la 9e réunion extraordinaire du Comité de défense et de sécurité format «défense» du G5, Moïse Miningou a tenu à remercier tous les participants et le comité d’organisation qui ont contribué d’une manière ou d’une autre au succès de la rencontre, malgré quelques désagréments connus pendant le déroulement des travaux.

Boureima SAWADOGO

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