Sécurité au Sahel : Florence Parly tente de retenir les Américains

 Sécurité au Sahel : Florence Parly tente de retenir les Américains

Hier lundi 27 janvier 2020, à Washington, la ministre française des Armées Florence Parly a tenté de convaincre le Pentagone de ne pas retirer ses moyens militaires au Sahel. Son déplacement fait suite à l’inquiétude de la France suscitée par les récentes déclarations du général américain Mark Milley.

Le 13 janvier dernier, le chef d’état-major avait en effet déclaré à quelques journalistes que les ressources que le Pentagone consacre à l’Afrique ou au Moyen-Orient « pourraient être réduites et ensuite redirigées, soit pour améliorer la préparation de nos forces aux États-Unis soit vers le Pacifique ».

Une annonce mal venue pour Paris et ses partenaires du G5 Sahel. Au moment où les attaques djihadistes se multiplient sur le sol sahélien, un retrait américain d’Afrique de l’Ouest constituerait un coup dur pour les 4 500 soldats français de l’opération Barkhane, déployés au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Washington fournit en effet à Barkhane des capacités de renseignement et de surveillance, notamment grâce à ses drones sur la base d’Agadez au Niger, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.

Les États-Unis, qui déploient entre 6 000 et 7 000 soldats sur le continent, contribuent aussi financièrement à la force conjointe du G5 Sahel, à hauteur de 60 millions d’euros. « L’engagement américain est crucial dans la région car ils fournissent des capacités critiques, dont certaines ne sont pas substituables », confirme l’exécutif français. Un retrait militaire américain en Afrique « serait une mauvaise nouvelle pour nous », avait de son côté admis le président Emmanuel Macron lors du sommet de Pau le 13 janvier avec les chefs d’État sahéliens, qui ont eux-mêmes pressé Washington de maintenir ses opérations.

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