Les 26 et 27 septembre se tient à Loumbila, dans la région du plateau central, un séminaire international sur la planification urbaine du Grand Ouaga. Son objectif est de contribuer à une meilleure gestion intégrée de la capitale burkinabè par l’approche intercommunale. Durant deux jours, les acteurs du domaine nationaux et internationaux vont échanger afin de proposer un cadre juridique et institutionnel de gouvernance. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 26 septembre 2019.
La naissance du concept Grand Ouaga en 1986 est l’aboutissement d’un processus de planification et d’intervention dans la banlieue de Ouagadougou financé par la coopération néerlandaise. Le Grand Ouaga est un espace géographique d’une superficie d’environ 3304 km2 et comprend la commune urbaine de Ouagadougou et sept (7) communes rurales périphériques (Komki Ipala, Komsilga, Koubri, Loumbila, Pabré, Saaba et Tanghin-Dassouri). L’expansion accélérée de la ville de Ougagadougou du faite de l’urbanisation accélérée et l’explosion démographique a eu pour conséquence le développement de la ville en dehors de ses limites administratives et la transformation des communes limitrophes en «cité-dortoir». Ce phénomène a pour corollaire, d’énormes difficultés et des défis en matière de mobilité inter et intra-communale, la gestion des déchets, l’accès à un logement décent, etc. Il est apparu donc nécessaire que tous les acteurs puissent dialoguer afin de planifier stratégiquement le devenir du Grand Ouaga. Etant donné que de 1 551 751 habitants en 2006, ce territoire passera à environ 4 713 077 habitants en 2025 selon les estimations du schéma Stratégique d’aménagement du territoire du Grand Ouaga (SATGO). D’où la tenue de ce séminaire international sur la planification urbaine qui se tient à Loumbila. Placé sous le thème «les enjeux et les perspectives de l’intercommunalité dans l’aire métropolitaine du Grand Ouaga», cet atelier a pour objectif de contribuer à une meilleure gestion intégrée par l’approche intercommunale. Durant deux jours, les acteurs du domaine nationaux et internationaux vont échanger afin de proposer un cadre juridique et institutionnel de gouvernance. Ils auront aussi à définir le processus de mise en place de l’intercommunalité. Il s’agira de susciter l’engagement des différents maires de participer à la mise en place du conseil des transports et de l’agence d’urbanisme du Grand Ouaga. C’est le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, représentant le premier ministre qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
Un projet salué par les participants
Plusieurs personnalités ont pris la parole au cours de cette cérémonie. Le maire de la commune de Loumbila, Paul Ilboudo a remercié le maire de Ouagadougou pour cette belle initiative qui va aider ces communes qui peinent à avancer. «Dans le Grand Ouaga, c’est un grand Go qui est donné aujourd’hui pour que nous puissions vivre ensemble», a laissé entendre Armand Béouindé. De ses dires, le territoire est devenu aujourd’hui une réalité parce que les communes qui entourent Ouagadougou partagent le même espace de vie. Pour lui, si ces dernières partagent le même espace de vie donc, il est tout à fait nécessaire qu’elles partagent aussi les mêmes idées. D’où la tenue de ce séminaire qui permettra d’instaurer un dialogue entre ces élus afin d’échanger sur les projets d’intérêt pour les communes. «Nous allons échanger sur la gouvernance de ce territoire qui est en train de se dessiner», a laissé entendre le bourgmestre Armand Béouindé. Et le fruit de ces réflexions va selon lui, aider le gouvernement qui va prendre les décisions juridiques pour encadrer l’intercommunalité du Grand Ouaga.
Un projet salué par le ministre en charge de la Décentralisation, Siméon Sawadogo. Il explique que le Grand Ouaga à lui seul fait près de 50% du produit intérieur brut au niveau national. C’est pourquoi, l’ensemble des activités économiques y est mené. D’où la nécessité selon lui de mutualiser les efforts de ces conseils municipaux. «C’est une très belle initiative du maire de Ouagadougou que je loue avec la complicité du maire de Loumbila et des autres maires des communes qui constituent le Grand Ouagadougou», a-t-il souligné.
Avant de préciser que les réflexions qui seront faites vont prendre en compte l’ensemble des schémas du Grand Ouaga mais également les mutations qui s’opèrent chaque jour. Tout cela n’aurait pu se faire sans le concours des partenaires techniques et financiers. Le Système des Nations unies par la voix de son représentant, Mathias Spaliviero, a assuré qu’il mettra tout en œuvre pour accompagner l’effort louable d’établir la personnalité du Grand Ouaga jusqu’au bout. Aussi, il a invité les autres partenaires techniques à faire de même.
Pélagie OUEDRAOGO
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