Sénégal : Le dribble parfait de Macky … Sadio-chapeau bas !

Sénégal : Le dribble parfait de Macky … Sadio-chapeau bas !

C’est ce qu’on appelle prendre les Sénégalais et le monde entier à rebrousse-poil, il faut le faire et Macky Sall l’a fait hier, lors d‘un grand oral sur la RTS, mais sans doute suivi en mondo vision : il ne sera pas candidat à la présidentielle de février 2024 !

 Il a driblé ce 3 juillet 2023 et ses partisans et ses adversaires lesquels avaient parié leurs carrières politiques que le président-sortant avait attrapé la tentation maladive du 3e mandat.

Les 501 édiles et présidents régionaux, les 444 chefs religieux, la galaxie makyste constituée de Benno Bokk Yakaar (dont le siège était bondé hier soir de militants aux mines déconfites),  et tous ses satellites en orbite, tous objurguaient Macky Sall de rempiler, instillant en lui le culte de l’indispensabilité, cher à certains de ses homologues africains.

Ses adversaires au nombre desquels ses ex-premiers ministres avec notamment Aminata Touré, et surtout ses opposants regroupés dans le F24 au premier rang duquel, Ousmane Sonko, tous battaient leur précampagne sur la certitude du 3e mandat de Macky Sall. Les voilà gros Jean devant !

Hier, jusqu’à la 20e minute du discours, les spectateurs sénégalais, notamment ont écouté toute, la logorrhée de Macky Sall, avec des oreilles distraites mais tous étaient suspendus à ses lèvres et c’est à la 21e minute qu’il les a libérés, en disant «Je ne serai pas candidat…», comme un Sadio Mané qui libère les Lions de la Teranga, par un but qualificateur à une CAN ou à une Coupe du monde, via un dribble ontologique !

Pourquoi, un tel rétropédalage, si tant est que l’idée du 3e bail était ancrée dans l’esprit de l’enfant de Fathick ?

D’abord, diront certains parce que Macky Sall est venu au Burkina il y a 8 ans avec la CEDEAO, il a suivi toutes les péripéties de ce qui s’est passé au pays des hommes intègres, et en garde une claire conscience.

Mais surtout, existe au Sénégal, un corps social solide, des structures bien ancrées, et des personnalités morales très respectées. Car officiellement, les maries et autres élus et les religieux appelaient Macky Sall à être candidat mais en off, sans doute, ils le déconseillaient, car beaucoup ont dû tâter le terrain et l’ont trouvé fangeux, glissant, et le Sénégal risquait de s’embraser avec ce 3e mandat.

On dira donc que Macky Sall a eu le nez creux en renonçant à ce mandat forcément de trop, qui a poussé par exemple Alpha Condé en Guinée, dans les poubelles de l’histoire étant sorti par la petite porte !

A présent, l’horizon politique s’ouvre vraiment pour Karim Wade, qui doit être en train de préparer ses baluchons pour regagner Dakar. Idrissa Seck de Rewmi a aussi ses chances, de même qu’un Khalifa Sall !

Exit Ousmane Sonko, car à présent, une partie de ce qui faisait son bagout politique s’écroule : Sall n’est plus candidat et surtout le leader du PASTEF est dans les liens de la privation de la liberté. Et à écouter Macky Sall qui entend exercer son magistère jusqu’au 2 avril 2024, «les fossoyeurs de la République» le trouveront sur son chemin. Et la justice s’appliquera avec toute sa rigueur. Ousmane Sonko risque de prendre un ticket aller-simple pour Rebeuss.

La réputation d’un Sénégal, pays de démocratie ancrée n’est pas surfaite, l’intérêt supérieur du pays prime tout. Il y a des lignes rouges qu’on ne franchit pas. Le Sénégal demeure un phare de la démocratie. Macky Sall donne une leçon de chose politique. Il rejoint le cercle restreint des présidents-démocrates tels Joaquim Chissano de Mozambique  (prix Mo Ibrahim), Muhammadu Buhari du Nigéria  et surtout Mahamadou Issoufou  du Niger (prix Mo Ibrahim) Chapeau bas à lui !

La REDACTION

COMMENTAIRES

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  • comment-avatar

    De bons articles

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